La journée Internationale de l’enfant africain célébrée sous le signe du respect des droits de l’enfant

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Publié le mercredi 17 juin 2015 | rjdh.org

© Autre presse par UNICEF/Mark Naftalin
En Guinée, des enfants, encadrés par un adulte, jouent à l’extérieur dans le village de Meliandou dans la préfecture de Guéckédou, dans la région de Nzérékoré.

Les enfants de Centrafrique à l’instar de ceux du monde, ont célébré ce mardi 16 juin, la journée internationale de l’enfant africain, sur le thème ‘’ Ensemble mettons fin au recrutement et à l’utilisation des enfants dans les groupes armés en République Centrafricaine ‘’. Une occasion pour les enfants de dire non aux violences faites à leur égard.

C’est environs 500 enfants, habillés en uniforme du centre et en tee-shirts confectionnés pour l’occasion, qui ont pris part à cette manifestation. Celle-ci a été marquée par l’exécution des chants, des danses traditionnelles et modernes, la présentation des sketchs, poésies et des jeux concours ainsi qu’un match de football.

« Aujourd’hui, nous nous souvenons des enfants qui ont été victimes des violences à Soweto en Afrique du Sud. Une occasion également de présenter la situation des enfants de Centrafrique au monde entier et de valoriser leurs droits », a dit Ange Gabriel Ngassenemo, Directeur de la Fondation Voix du Coeur.

Partant du thème retenu sur le plan national, il a appelé à la protection des enfants, « l’enfant a droit à l’éducation, à la formation, à l’épanouissement et à la protection. Sa place n’est pas dans la rue et dans les groupes armés. Nous disons non aux mariages des enfants, non aux violences faites aux enfants, non aux recrutements des enfants dans les groupes armés, mais oui à leur protection et leur bien-être ». Le Directeur de ce centre a plaidé pour la poursuite des auteurs des violences et abus faits aux enfants.

Victor Yongo, ancien enfant de la rue, ayant eu sa maitrise suite à la prise en charge de la Fondation voix du cœur, a relaté son parcours. « J’étais dans la rue dès mon enfance. Le centre m’a repêché et envoyé à l’école en classe de CE2. Ma scolarité a été prise en charge par le centre. J’ai eu mon baccalauréat, ensuite une maîtrise en lettre Anglaise. Actuellement je suis à l’Ecole Normale Supérieur (ENS), pour le Certificat d’aptitude de Professorat du Second cycle (CAPS) ».

Ce dernier a exhorté les autres à faire confiance au centre pour se bâtir un avenir. Une occasion pour Victor Yongo de supplier ceux qui recrutent les enfants dans les groupes armés, à arrêter, car selon lui, « c’est sacrifier l’avenir d’une Nation. Il faut leur laisser l’opportunité de s’épanouir comme tout le monde. Je demanderai à tous ceux qui utilisent les armes pour abuser des enfants d’arrêter cette façon de faire ».

Sur le plan international, le thème retenu pour cette année est ‘’ vingt-cinq ans après l’adoption de la charte Africaine des droits et du Bien-être de l’enfant, accélérons nos efforts pour éliminer les mariages des enfants en Afrique’’.

Bien que la RCA ait ratifié la charte Africaine des droits et bien-être de l’enfant et la Convention relative à la protection de l’enfant, les droits de ceux-ci sont régulièrement bafoués sans réaction