Des combattants de la coalition Séléka se sont regroupés, ces derniers jours à 45 km de la ville de Bossangoa. Selon nos informations, ces éléments seraient bien armés et viendraient des villes proches de la frontière avec la République du Tchad.
Cette information a été confirmée par des sources humanitaires qui s’inquiètent de ce rassemblement. «Nous avons des informations qui attestent que des ex-Séléka se seraient regroupés à environ 45 km de Bossangoa. C’est une nouvelle qui inquiète les gens au niveau de la ville» a confié un humanitaire joint par Centrafrique Libre ce vendredi matin.
Une autorité de la ville de Bossangoa a aussi expliqué avoir eu des informations sur ce regroupement et pense que ces éléments viendraient des villes proches de la frontière avec le Tchad « nous savons que des éléments de l’ex-Séléka sont rassemblés dans une ville frontalière avec le Tchad depuis que les forces internationales ont pris position. Ces derniers jours, on m’a dit qu’ils se sont rassemblés à l’entrée de Bossangoa. Je suis encore en train de vérifier ».
Selon nos informations, ce regroupement d’ex-Séléka s’est fait ces deux derniers jours. Les combattants seraient bien armés.
Ces ex-Séléka seraient venus de toutes les régions environnantes de la ville de Bossangoa. Toutes les sources contactées par Centrafrique Libre ont déclaré ignorer les raisons de ce regroupement.
Le porte-parole de l’Etat-major de la Séléka contacté depuis Bambari dit n’avoir pas été informé de ce regroupement.
Le service de communication de la Sangaris contacté depuis Bangui n’a pas confirmé cette information « je n’ai pas d’information sur un regroupement des Séléka dans la région de Bossangoa, donc je ne peux pas vous confirmer cette information à cet instant » a expliqué un officier de la Sangaris joint par Centrafrique Libre.
Depuis que le regain de violence est signalé à Bangui, capitale centrafricaine, des informations sur les mouvements de groupes armés circulent à travers le pays. Notons que la présence de ces ex-Séléka est signalée à 45 km de Bossangoa au moment où la force française de la Sangaris s’apprête à quitter cette ville du nord de la République Centrafricaine entièrement dévastée à l’arrivée de Djotodia au pouvoir en 2013 .
Diane LINGANGUE