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© Reuters par Siegfried Modola
Des combattants de l`ex-Seleka dans les rues de Bangui Lundi 27 janvier 2014 |
Des hommes armés non identifiés ont, dans la nuit du 16 au 17 juin dernier, cambriolé l’évêché de Kaga Bandoro où ils ont emporté plusieurs biens matériels. Même si l’église catholique de cette région n’a pas accusé les ex-Séléka, la population pense que cet acte a été posé par ces derniers. Cette information a été confirmée par plusieurs sources religieuses qui ont toutes requis l’anonymat. Un religieux joint par Centrafrique Libre a expliqué les circonstances de ce cambriolage en ces termes « cette nuit là, l’évêque Albert Vanbuel était là chez lui. Les quatre hommes armés ont devancé sa porte et ont exigé de lui de l’argent. Mais le prélat a refusé de leur remettre ce qu’ils ont demandé. C’est ainsi qu’ils ont commencé à ramasser les matériels qu’ils trouvaient par là ».
Un proche de l’évêque a accepté de faire le point sur ce qui a été volé « les voleurs ont emporté plusieurs ordinateurs et appareils téléphoniques, des câbles et d’autres biens appartenant à l’évêque » a-t-il précisé.
La même source s’est gardée d’accuser les ex-Séléka basés dans la ville « pour le moment, l’église de Bandoro n’accuse personne parce que l’identité des cambrioleurs n’a pas connue. Il s’agit pour le moment, des hommes armés qui ont pris d’assaut l’évêque où ils ont réussi à emporter des biens matériels de la mission ».
La population, elle accuse les ex-Séléka d’avoir été auteurs de cet acte. « Qui en dehors des Séléka détient les armes à Bandoro depuis des années ? Il est évident que ce sont les ex-Séléka qui ont attaqué l’évêché » a confié un chef de quartier qui a requis l’anonymat.
Une autorité locale a abondé dans le même sens « ce sont les Séléka qui ont attaqué l’évêque. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils posent des actes pareille contre le symbole de la foi chrétienne ».
La ville de Bandoro située au centre-nord de la République Centrafricaine, est l’une toujours contrôlée par la Séléka. C’est le FPRC du duo Djotodia-Nouredine qui contrôle cette zone depuis la perte du pouvoir par la Séléka à Bangui en janvier 2014. Cette fraction de la Séléka est accusée de plusieurs crimes dans cette ville.
Ce n’est pas la première fois que l’évêché de cette région est attaqué par des hommes armés assimilés aux Séléka.
Diane LIGANGUE
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