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Centrafrique : la présidentielle fixée le 18 octobre prochain
Publié le vendredi 19 juin 2015  |  Africatime.com
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© Autre presse par DR
Le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon
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D’après l’Autorité nationale des élections (ANE) chargée d’organiser le scrutin, le premier tour de la présidentielle et des législatives aura lieu le 18 octobre 2015, et le second tour se tiendra le 22 novembre.

Le même chronogramme électoral prévoit à partir de ce 27 juin 2015, le début du recensement des électeurs. Cet enrôlement des citoyens sur la liste électorale durera au moins un mois. Depuis le coup d’Etat de la Séléka qui a entrainé le renversement de l’ex-président centrafricain, François Bozize le 24 mars 2013, la Centrafrique est sans loi fondamentale. Pour cela, l’ANE programme la tenue d’un référendum constitutionnel, le 4 octobre prochain, c’est-à-dire, deux semaines avant les législatives et la présidentielle.

Cette publication du calendrier électoral en Centrafrique intervient un mois après la tenue d’un dialogue national à Bangui (du 4 au 11 mai dernier). Les différents protagonistes de la crise centrafricaine présents à ces assises avaient recommandé une rallonge de la transition, malgré la fin de son délai légal. Ils estimaient que les conditions favorables à l’organisation d’un scrutin apaisé, transparent et accepté par tous, n’étaient pas réunies. « Les présidentielle et législatives sont prévues en juillet 2015, mais compte tenu des conditions actuelles ces dernières ne pouvant avoir lieu ni en juin, ni en juillet, le forum recommande un report de 3 à 6 mois », avaient-ils évoqué.

Parmi les difficultés signalées, il y avait les défis sécuritaires et financiers. Mais ces derniers mois, la Mission onusienne sur place a revu en hausse ses effectifs sur le terrain. Cette montée en puissance a permis le déploiement des Casques bleus presque sur l’ensemble du territoire national. La semaine écoulée, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a même salué les efforts entrepris par tous les acteurs impliqués dans le rétablissement de la paix en Centrafrique.

Au plan financier, le défi reste majeur comme en témoigne la grande campagne de mobilisation de fonds qu’a menée la présidente de la transition, Cathérine Samba-Panza en marge du sommet des chefs d’État de l’Union africaine tenu recemment à Johannesburg en Afrique du Sud. « Dans le Basket Found, pour le Pacem-Programme d'Appui international au cycle électoral (Paicé) où les partenaires mettent de l’argent notamment l’Union européenne, les Nations unies, la France, les Etats-Unis -, sur les 43 millions de dollars dont on a besoin, nous n’avons même pas eu la moitié. Nous sommes à 48% seulement et nous avons besoin de 18 millions de dollars encore. J’ai été à Bruxelles faire du plaidoyer. La moisson a été bonne sur le plan de l’humanitaire, sur le plan du développement. La moisson a été moins bonne sur le plan des élections. C’est pour cela que je continue le plaidoyer. », a indiqué à RFI Samba-Panza.

Un autre sujet important, les déplacés internes et les réfugiés. D’après les ONG humanitaires, environ 800.000 Centrafricains sont cachés dans la brousse à cause de la violence, dont plusieurs milliers vivent encore dans les sites des déplacés à Bangui et à l'intérieur du pays. Les mêmes sources chiffrent à plus de 450.000 le nombre des Centrafricains réfugiés dans les pays voisins notamment au Tchad, en République démocratique du Congo, au Congo et au Cameroun.

Fiacre Kombo
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