Après plusieurs plaintes des usagers de l’axe Bouar-Garouamboulaye, la Minusca a décidé de renforcer ses dispositifs sécuritaires sur ce tronçon. Les commerçants ont témoigné voyager en sécurité, cependant dans certains villages reculés les habitants affirment que les présumés auteurs des braquages y sont repliés et continuent de menacer.
Lundi 15 juin, environ 150 casques bleus déployés à Baboua se sont positionnés à l’entrée de cette ville. ‘’ Aucun sourire aux lèvres, juste un geste de la main pour dire aux chauffeurs de passer’’, a décrit le correspondant du RJDH qui s’est rendu dans cette région.
Au village Zoukombo, à 20 kilomètres de la frontière, le contingent camerounais de la Minusca à pris comme base l’école de la localité. Celui-ci multiplie les patrouilles entre les villages Zoukombo et Foro. « Les casques-bleus de la Minusca du contingent Bangladesh font également plusieurs navettes sur le corridor », témoigne un commerçant.
« Nous voyageons en sécurité sur cet axe. Des personnes armées qui font irruption souvent pour nous intercepter et vider les véhicules et nous dépouiller ne sont plus au rendez-vous », atteste Jean Rousa, un autre commerçant.
Toutefois, dans les villages Koundé et Alim les habitants ont fait savoir que des hommes armés qui seraient des présumés auteurs de braquages sur l’axe Bouar Garoua-boulaï, se sont repliés dans ces régions et commettent des exactions.
« Ils sont au nombre de 19 et détiennent tous des armes de guerre de marque AK 47. Ils ont aussi des lances roquettes », a décrit un chef de village qui a requis l’anonymat.
La circulation est sécurisée entre Bouar et Garoua-boulaï par les forces internationales.