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La sécurité revient sur l’axe Garoua-Boulaï - Bouar
Publié le samedi 20 juin 2015  |  Journal de bangui
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Après plusieurs plaintes des usagers, la Minusca a décidé de renforcer ses dispositifs sécuritaires sur ce tronçon important pour le trafic et l’entrée des marchandises en RCA, à partir du Cameroun

Après plusieurs plaintes des usagers de l’axe Garoua-Boulaï (région de l’Est-Cameroun) - Bouar (dans la préfecture de Nana-Mambéré en RCA voisine), la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a décidé de renforcer ses dispositifs sécuritaires sur ce tronçon important pour les échanges économiques entre la Centrafrique et le Cameroun.

Les commerçants ont témoigné voyager en sécurité, cependant, dans certains villages reculés, les habitants affirment que les présumés auteurs des braquages y sont repliés et continuent de menacer.

Lundi 15 juin, environ 150 casques bleus déployés à Baboua se sont positionnés à l’entrée de cette ville. "Aucun sourire aux lèvres, juste un geste de la main pour dire aux chauffeurs de passer", a décrit le correspondant du Réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme (RJDH) qui s’est rendu dans cette région.

Au village Zoukombo, à 20 Km de la frontière, le contingent camerounais de la Minusca à pris comme base l’école de la localité. Celui-ci multiplie les patrouilles entre les villages Zoukombo et Foro. «Les casques-bleus de la Minusca du contingent Bangladesh font également plusieurs navettes sur le corridor», témoigne un commerçant.

Des véhicules sur l’axe Garoua-Boulaï - Bouar. Les forces internationales veillent au grain
«Nous voyageons en sécurité sur cet axe. Des personnes armées qui font irruption souvent pour nous intercepter et vider les véhicules et nous dépouiller ne sont plus au rendez-vous», atteste Jean Rousa, un autre commerçant.

Toutefois, dans les villages Koundé et Alim les habitants ont fait savoir que des hommes armés qui seraient des présumés auteurs de braquages sur l’axe Bouar Garoua-boulaï, se sont repliés dans ces régions et commettent des exactions.

«Ils sont au nombre de 19 et détiennent tous des armes de guerre de marque AK 47. Ils ont aussi des lances roquettes», a décrit un chef de village qui a requis l’anonymat.

La circulation est sécurisée entre Bouar et Garoua-boulaï par les forces internationales.

Le Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam) a plusieurs fois menacé couper les approvisionnements à la Centrafrique à cause de l’assassinat de certains chauffeurs dans des localités de ce pays en crise.

La ville de Bouar est traversée d’est en ouest par la Nationale n°3, faisant partie du Corridor Douala - Bangui. Ce corridor, long de 1 500 km, constitue la principale voie de transit de marchandises en partance en Centrafrique à partir du port de la capitale économique du Cameroun. Bouar se trouve à 452 km de Bangui, la capitale centrafricaine et à 158 km de Garoua-Boulaï, sur la frontière camerounaise.
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