Environ 1500 personnes qui se sont refugiées dans les pays voisins et d’autres sur les sites des déplacés internes de la ville de Bangui, sont revenus dans les quartiers Fondo, Yambassa dans le 3e arrondissement. Ces déplacés, après leur retour, témoignent éprouver des difficultés d’ordre matériel, financier et moral. Mais ils attestent une bonne cohabitation avec les autres.
Il est 17heures 10mn aux quartiers Fondo et Yambassa, dans le 3e arrondissement de la ville de Bangui. De hautes herbes envahissent les lieux. Certaines maisons sont délabrées, d’autres n’ont plus de toitures et de bâtiments. C’est sinistre, un silence règne. Chaque membre de famille est surplace. Une fumée monte au milieu des herbes. Devant une maison, une femme prépare le repas du soir, un homme lave ses pieds après avoir fini la réfection de sa chambre.
Charfadine Selemane qui vient de regagner le quartier, il ya deux semaines, déplore le manque d’électricité. « Nous n’avons pas eu de menaces et la collaboration avec les voisins est bonne, mais nous avons beaucoup de difficultés qui sont d’ordre financier, matériel et même l’électricité n’est pas fréquente ce qui entraine les vols dans les quartiers », a-t-il expliqué.
Saboura, une ménagère au quartier Yambassa, a fait le même constat et relève le cas de vol «Ils viennent à notre absence pour casser les portes et voler. Si tout le monde revenait, cela pourrait faire la beauté du quartier. J’étais au site des déplacés, mais il ya la pluie, je ne mange pas bien», a-t-elle signifié.
Selon le conseiller auprès du chef de quartier Yamassa, Ibrahim Bala, les habitants n’ont pas leur place dans les sites mais c’est dans les quartiers. Il a exhorté les autres à suivre ceux qui sont rentrés « Les sites ne sont pas adaptés pour eux et pour le moment, il n’y a rien. Donc dans le 3e arrondissement, nous faisons la paix avec tout le monde », a-t-il indiqué.
Depuis le début de la crise militaro-politique en Centrafrique, plusieurs habitants des quartiers du 3e arrondissement se sont refugiés dans les camps des déplacés internes et dans les pays voisins à cause de la situation sécuritaire. Nombreux d’entre eux sont rentrés depuis lors.