Après avoir effectué une mission de 21 jours dans les zones sud et ouest de la Centrafrique, Sabin Bienvenu Ngonzila, juriste et spécialiste des droits des peuples autochtones à l’ONG Maison de l’enfant et de la femme pygmée (MEFP) indique que le droit à l’éducation des enfants des peuples autochtones communément appelé « Bayaka », n’est pas respecté.
« Si le droit à l’éducation de ces enfants est respecté, on allait les accepter dans les mêmes établissements scolaires que les autres enfants, on allait aussi leur donner la possibilité d’avoir les mêmes éducations que les autres. Ce qui jusqu’à lors n’est pas encore fait », déplore le juriste et spécialiste des droits des peuples autochtones.
D’après son constat, les enfants Bayaka ne fréquentent pas les mêmes établissements que ceux des autres habitants des villages. «La fréquentation reste trop faible. Les enfants Aka (pygmées) dans les plupart des villages ne fréquentent pas avec les enfants Mbilo (les autres enfants). Pour la simple raison que les parents de ces derniers ne veulent pas à ce qu’ils fréquentent les mêmes établissements avec les enfants Bayaka » , a-t-il expliqué.
Malgré cette discrimination, Sabin Bienvenu Ngonzila a noté la participation des enfants Aka aux examens de fin d’année. Ils s’agit de quelques uns qui sont inscrits dans les établissements.
La même source souhaite à ce que le gouvernement crée une école spéciale pour les enfants Aka. Une école qui pourra les accepter, une école dans laquelle, ils peuvent travailler entre eux et ne peuvent pas être rejetés. « Ces enfants doivent être aussi motivés, ont leur fournissant des matérielles didactiques et bien d’autres, ce qui pourrait leur donner le goût d’aller à l’école ».
Sabin Bienvenu Ngonzila a fait ce constat après une mission effectuée dans la zone sud ouest, notamment dans la ville de Nola, Berberati et Bayanga.