Un sommet du processus de Kimberley s’est ouvert ce mardi 23 juin à Luanda en Angola. Le cas Centrafricain est à l’ordre du jour pour la levée partielle de l’embargo qui pèse sur l’exportation du diamant depuis le 10 avril 2013.
Plus de trente pays prennent part à cette intersession du processus de Kimberley. Quatre allocutions ont ponctué la cérémonie d’ouverture. Le Gouverneur de Luanda dans son mot de bienvenue a donné les perspectives de développement de sa ville.
Le Ministre angolais des Mines a, pour sa part, expliqué la philosophie de son pays quant à la gestion des ressources naturelles. « le pétrole et le diamant ont fortement contribué à la construction de l’Angola », a dit le ministre.
Les intervenants se sont appesantis sur le cas de la République Centrafricaine. Si le Conseil Mondial de Diamant a demandé la levée partielle de la sanction, la coalition de la société civile a fait état des défis de diamants des conflits et de la contrebande. « Il est souhaité que l’on fasse une analyse des diamants provenant de l’Est et de l’Ouest de Centrafrique avant la levée de sanction », circule dans les couloires.
La République Centrafricaine est présente à l’intersession du Processus de Kimberley édition 2015. La partie Centrafricaine a préparé ses défenses depuis Bangui, ce qui a permis d’engager des pourparlers tous azimuts afin de pouvoir lever la sanction sur l’exportation du diamant centrafricain.
« Lundi dernier, le Ministre des Mines Joseph AGBO et sa suite ont eu des rencontres bilatérales avec l’Union Européenne, les USA et le Conseil Mondial de Diamant », rapporte un membre de délégation.
Selon la source, « des débats directs, ouverts et contradictoires ont donné l’occasion à l’équipe centrafricaine de convaincre leurs interlocuteurs de la détermination de la RCA à réglementer le circuit diamantaire après la crise que le pays a connue ».
« Avec l’Union Européenne tout comme les USA et le Conseil Mondial de Diamant, les discussions ont tourné autour des progrès et mesures mises en place par la RCA. Si l’UE et le CMD s’accordent pour un soutien à notre pays pour sa réintégration dans la famille diamantaire, les Américains cependant affichent une attitude peu confortable », juge un autre participant.
En attendant le passage de la RCA demain à la tribune pour la présentation de sa matrice, les participants notent une lueur d’espoir quant à la levée partielle de l’embargo sur l’exportation du diamant centrafricain.
La Centrafrique a été suspendue par le processus de Kimberley et l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) en avril 2013, après le coup d’Etat de l’ex-coalition rebelle de la Séléka.
Correspondance de Guy Dingoté Kossani