Bangui - Une experte indépendante des Nations unies aux droits de l’Homme, Mme Marie Thérèse Keita Bokouma, qui effectue des visites régulières en Centrafrique ces deux dernières années, a constaté une évolution positive de la situation des droits de l'homme dans ce pays.
Selon elle, cette évolution a été favorisée par le forum national de réconciliation, tenu à Bangui du 4 au 11 mai 2015, lequel a eu le mérite de faire acquérir aux Centrafricains un nouveau comportement.
A l'issue d'un entretien avec la présidente de la Transition en Centrafrique, Mme Catherine Samba Panza, mardi dernier à Bangui, Marie Thérèse Keita Bokoum a cependant souhaité que la chaine pénale se mette en place pour parachever le travail de restauration de l'Etat de droit dans le pays.
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L'experte indépendante a aussi noté avec satisfaction le retour progressif de l'autorité de l'à‰tat, caractérisé par le redéploiement de l'Administration sur toute l'étendue du territoire.
"Les fonctionnaires sont un gage de respect de l'autorité de l'à‰tat par les populations", a déclaré l'experte indépendante qui a également visité plusieurs prisons centrafricaines.
Elle a affirmé que la plupart d'entre elles étaient "conformes aux normes internationales", à l'instar de la maison centrale d'arrêt de Ngaragba, protégée par les casques bleus et de la prison des femmes de Bimbo, une banlieue de Bangui.
Marie Thérèse Keita a encouragé le gouvernement centrafricain à poursuivre l'effort de désengorgement de la maison centrale d'arrêt de Ngaragba par la construction de nouveaux centres de détention dans le pays.
BB/LMM/APA