Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique: l’ONU enregistre de nouveaux cas d’abus sexuel sur les enfants commis par ses soldats
Publié le jeudi 25 juin 2015  |  Agence d'information d'afrique centrale
Affaire
© Autre presse par DR
Affaire de viol sur mineurs : l’ONU se défend
Comment




La mission onusienne en RCA (Minusca), a annoncé mercredi avoir reçu de nouvelles allégations sur de possibles abus sexuels de certains de ses Casques bleus à Bangui contre trois fillettes âgées de 13 ans.

D’après la mission onusienne, le pays d'origine du contingent concerné n'est pas encore connu. Pourtant, les faits ont été signalés au haut commandement de la Minusca depuis le 19 juin dernier. Les Nations unies (ONU) ne précisent pas en outre, si les crimes supposés ont été commis au cours de l’année 2015 ou pas. Selon un rapport interne à la Minusca, il est devenu presque ordinaire que des Casques bleus intervenant dans ce pays, sollicitent auprès des enfants des faveurs sexuelles en échange de nourriture, d’argent, voire de téléphones.

Au siège de l’ONU à New York, c’est la consternation. Au cours d’une réunion mercredi soir, le comité des droits de l'enfant des Nations unies (CDE) a fait part de sa profonde indignation concernant « la situation des enfants qui se trouvent au centre d'allégations d'abus sexuels par des troupes françaises et étrangères en République centrafricaine. » « Les droits et le bien-être de ces enfants doivent être la priorité pour chacun à l'heure actuelle », a déclaré le président du CDE, Benyam Dawit Mezmur.

Le comité des droits de l’enfant a tout de même salué la désignation par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, d’une commission chargée de mener « un examen externe et indépendant de la réponse apportée par l’ONU aux allégations d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants par des forces militaires étrangères agissant hors de son commandement. »

L’ONU regrette l’exhibition des victimes

Le CDE a également encouragé l’état d’avancement de l’enquête en France dans le cadre des accusations de viols sur mineur visant les soldats français de la Sangaris. « Nous nous félicitons du fait que la France ait lancé une enquête et nous attendons avec intérêt les discussions prévues avec la France en janvier prochain », a déclaré Benyam Dawit Mezmur. Une demande d’informations a même été déposée par l’ONU auprès des autorités françaises.

Cependant, insiste le président du CDE, toutes les parties impliquées dans ce dossier notamment les médias, doivent tout mettre en œuvre afin d’éviter la mise en danger des victimes mineures. « Nous ne voulons pas préjuger des résultats de ces enquêtes. En tant que Comité sur les droits de l'enfant, notre principale préoccupation est, en tout premier lieu, que des procédures fiables et claires soient établies et suivies pour prévenir tout abus d'enfants », a indiqué Mezmur. Pour ce dernier en effet, « ces enfants doivent être protégés contre les abus, contre toute forme de représailles et contre toute forme de médiatisation intrusive qui pourrait leur faire courir davantage de risques, et ce sans attendre le résultat des enquêtes en cours ». Ces exigences, martèle Benyam Dawit Mezmur, sont valables aussi bien pour les Casques bleus, que pour les troupes étrangères intervenant dans un pays donné, allusion est faite ici aux militaires français de la Sangaris.

Fin avril dernier, un article du quotidien britannique, The Guardian, dévoile le rapport de l'ONG Aids Free World, qui faisait état de plusieurs cas de viols sur des fillettes centrafricaines à Bangui, commis par des soldats français de la Sangaris, ainsi que les contingents tchadien et équato-guinéens. L’ONG soupçonnait par la même occasion, la mission de l’ONU en RCA d’avoir voulu cacher ces informations.
Fiacre Kombo
Commentaires


Comment