« Cette énième dénonciation, toujours légitime, fait suite au demeurant très graves atteintes à la vie et à la dignité humaine, causées par des bandes armées organisées et bien connues des autorités locales et centrales. » peut-on lire dans le communiqué rendu publique jeudi 25 juin 2015 par l’ARDUK (Association des ressortissants pour le développement de la Ouaka). Ce communiqué exhume les récents cas de violences perpétrées sur les populations dans la préfecture de la Ouaka avant de réclamer le déploiement rapide des FACA dans la localité.
Entre autres cas récents de crimes, l’ARDUK cite pêle-mêle « A Kouango – ville fantôme, plus d’une vingtaine de villages ont été incendiés, une bonne partie de la population déplacée interne s’est retranchée à Bambari pour les uns et à Grimari pour d’autres ; alors d’autres encore ne pouvant plus ont fui pour se réfugier au Congo Démocratique. A Bambari, le 22 juin dernier, les communautés Goula et Peulh ont déterré la hache de guerre et des tirs à l’arme lourde et légère ont été entendus. A Bakala, un paisible citoyen a été abattu froidement devant sa case par un peulh. Dans la Haute-Baïdou, d’autres bandes armées terrorisent la population. Bref, dans toute la Ouaka, existent des barrières illégales érigées par ces bandes armées aux fins de rançonner la population. » La liste est longue certes, mais le Ressortissants de la Ouaka veulent sonner l’alarme que les populations de leur région continuent de broyer le noir.
Devant ce tableau sombre, l’ARDUK « condamne fermement ces actes de barbarie perpétrés après le forum de Bangui et à quelques mois des élections ; rappelle cependant aux autorités de la transition et à la communauté internationale que la Charte constitutionnelle de transition, en son Article 26 impose que ‘’… que la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national…’’ soit garantie ; réitère son soutien indéfectible aux autorités locales et centrales pour la dynamique de l’impunité zéro ; exige l’ouverture d’une enquête en vue de poursuivre devant la justice ces assassins, le rétablissement de la sécurité dans la Ouaka, la préfecture la plus touchée par cette crise et le déploiement sans délai des Forces armées centrafricaines (FACA) dans toute la Ouaka. » a conclu le communiqué.
Bangui, Fred KROCK Pour CNC