L’antithèse de la théorie du désarmement forcé des groupes armés insufflée par la Résolution 2121 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies a vu le jour en date du vendredi 26 juin 2015, lors d’une conférence de presse qui devait être organisée conjointement par le Ministère de la Défense Nationale et la représentation onusienne à Bangui. Par un coup d’épée magique ou tout simplement par l’effet du hasard, Babacar Gay montra son véto d’absence, marquant à la culotte le pouvoir de Bangui.
Dans ce sens, être logique c’est être cohérent et être cohérent c’est produire enfin de compte des résultats satisfaisants, recueillant l’adhésion des hommes éclairés et avisés. Le contraire pourrait aisément se faire comprendre.
C’est pour dire que la crise centrafricaine ne se résolvait pas rapidement si les prétendus acteurs de cette résolution ne s’efforceront pas à comprendre que les moyens adoptés n’ont jamais fait corps avec la cohérence et la logique. Chaque acteur, dans sa sphère de pouvoir et de décision invente et crée ses lois au grand dam de la vérité et des grandes valeurs, réputées favorables à la résolution de la crise en Centrafrique.
Déclenchée depuis septembre 2012 à travers l’occupation des villes de l’intérieur du pays, la RCA s’est peu à peu plongée dans une crise aux effets indescriptibles et aux retombées toujours jaillissantes. La Résolution prise le 05 décembre 2013 non seulement pour autoriser le déploiement de l’armée française dans le cadre de l’Opération Sangaris, a également placer les actions à mener dans le sens de la résolution de la crise centrafricaine sous le Chapitre VII implication l’usage de la force et subsidiairement l’embargo sur les armes en Centrafrique. Ces différents pôles ont-ils été respectés ?
La réponse ne pourrait pas être affirmative tant on sait et voit que de tout temps la sincérité a toujours fait office de marbre entre les acteurs nationaux et internationaux.
Pour revenir à la fameuse rencontre du vendredi 26 juin 2015, convoquée pour faire le point sur la situation en République Centrafricaine, précisément dans le domaine des forces de défense et de sécurité, il va de soi que la liberté dont jouissent la Minusca et par devers elle toute la communauté internationale, est illimitée dans sa conception et son expression. Toutefois, il n’en demeure pas moins vrai que depuis que les décisions de l’ONU sont et resteront claires pour tout le public qui les lit et les comprends avec le peu de connaissances a reçu de l’instrument des Bawés, « Ecole ». Un Expert des Nations Unies, Aurelien Llorka aurait déclaré ce jour qu’ « aucun paragraphe ou alinéa des résolutions du Conseil de Sécurité n’empêche les autorités centrafricaines de disposer de leurs propres forces ».
Cette déclaration qui laisse perplexe celui qui s’aventurerait à lire entre les différentes lignes de l’histoire de la République Centrafrique, appelle à plusieurs interrogations sinon à une observation fondamentale. Un soldat n’est soldat que s’il dispose des moyens de son travail. Il nous semble que la résolution interdisait l’importation des armes en Centrafrique. Selon vous, les armes devraient-elles transiter par quel canal pour atteindre les militaires centrafricains ? Et lorsque vous et de la Sangaris et de la Minusca désarmiez les rares Faca qui se promenaient encore avec leurs outils de travail, vous le faites au nom de quel principe et sous l’emprise de quelle règle de loi ?
Lorsque vous développez sournoisement chez vos casques bleus une hantise et un rejet des militaires centrafricains, c’est au nom de quel texte ? L’illégalité vous collera à la peau si vous n’arriverez pas à expliquer et à citer les textes qui ont guidé vos actions.
Cette fuite de réalité et cette dérive manifeste de la Minusca et de ses principaux responsables ne fait que s’exprimer davantage. Une première fourberie a consisté à dire dans les locaux de la Minusca, lors d’une des conférences hebdomadaires que le désarmement forcé ne ferrait pas partie du mandat de la Minusca en Centrafrique.
Il ne sera pas superflu d’entendre un jour que Babacar Gay n’est pas général et n’a jamais été Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la Minusca en Centrafrique.
Mister