Un enfant âgé de 18 mois est décédé le 25 juin au cours de son évacuation à l’hôpital Damara. Ce dernier, selon un agent de santé, soufrait de malnutrition sévère et du paludisme. Les parents ont souhaité le soigner d’abord avec des médicaments traditionnels avant de le transférer alors que son état était critique, a déploré Marie Véronique Mandakonji, sage-femme à l’hôpital de Damara.
La même source part de ce fait pour faire un constat général, « quand l’enfant tombe malade, les parents utilisent d’abord des écorces, des racines pour le traiter. Ils l’emmènent à l’hôpital lorsque les choses deviennent graves. Il arrive le plus souvent qu’il succombe de cela».
Un autre aspect relevé par Marie Véronique Mandakonji est le manque d’information et de sensibilisation. Selon la sage-femme, les mères d’enfants ne font pas vacciner leurs enfants aux dates prévues.
« Quand on vaccine un enfant aujourd’hui, arrivée à la maison, cet enfant peut faire de la fièvre mais la maman prend les effets secondaires comme étant une autre maladie. Et elle ne se présente plus au prochain rendez-vous », explique-t-elle.
La crise militaro-politique de 2013 a fait que les habitants de Damara ont trouvé refuge dans la brousse. Les enfants de moins de dix ans vivent dans une situation de précarité. « Ils sont exposés aux piqures de moustiques ; ils sont sous alimentés et ne consomment que de l’eau insalubre. Ils ont été à la merci du paludisme, de la malnutrition, des infections respiratoires et de l’anémie sévère », raconte un père de famille sous l’anonymat.
Se pose aujourd’hui avec acuité la question de prise en charge de ces enfants.