Qui pour succéder à Catherine Samba Panza ? S’interroge le Centrafricain lambda tant il est vrai que les incertitudes sur les prochaines élections semblent prendre le dessus sur les pronostics. Ils étaient nombreux à avoir annoncé leurs candidatures pour la prochaine présidentielle. Mais on ne les sent plus sur le terrain, à part le prolixe Président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain Martin Ziguélé dont on parle souvent à tort et à travers. Etant donné que « la nature a horreur de vide », en l’état actuel des choses, le jeu pourrait se tourner en sa faveur.
« A défaut de cheval, on grimpe sur l’âne »…
En direction du futur de la République centrafricaine, chaque Centrafricain devra grimper sur son cheval ou son âne. Dans le peloton du départ, un homme a le mérite de ne pas être le candidat de la dernière pluie. C’est l’impopulaire populaire Martin Ziguélé déjà deux fois candidat aux deux dernières présidentielles organisées en République centrafricaine. En 2005, alors qu’il n’en était qu’à sa première tentative, Martin Ziguélé a su contraindre le Général François Bozizé à subir les épreuves du 2è tour. Si ses résultats de 2011 ont été mitigés, certains témoins proches de la Commission Electorale Indépendante (CEI) n’ont pas manqué de révéler que les résultats des élections ont été tronqués. Martin Ziguélé, selon des indiscrétions, avait pu rééditer l’histoire en arrachant un 2è tour en 2011 et ce, malgré la présence de celui qui l’a fait venir en politique, Ange Félix Patassé. A la mort de ce dernier, Martin Ziguélé n’a pas attendu longtemps pour s’imposer comme le patron de l’opposition et peut-être celui qui devra succéder à François Bozizé au Palais de la Renaissance. On devra noter que l’homme a su rouler la bosse dans le sang de la politique. Il est donc rentré dans tous les milieux et connu toutes les trames de la politique internationale, même celles qui travaillent pour le maintien de l’Afrique Noire dans le sous développement.
Que faire face à la Séléka ?
C’est une lapalissade que le Président du MLPC Martin Ziguélé tout autant que son compagnon Me Nicolas Tiangaye est accusé d’avoir été les vrais piliers de la Séléka. La coalition qui a renversé François Bozizé en mars 2013, est perçue jusqu’aujourd’hui comme la branche armée du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections 2011 (FARE-2011). Bien entendu, l’homme qui n’a pas la langue dans la poche ne s’est pas laissé faire. Il n’est allé par le dos de cuillère pour demander à ses détracteurs d’apporter les preuves de sa proximité, de sa participation à la sale cuisine de la Séléka. Le seul arbitre qui pourra débarrasser Martin Ziguélé et ses adversaires politiques, ce sont les urnes et même bien plus. Il faut lui offrir le pouvoir comme la Primature avait été octroyée à Nicolas Tiangaye. Aujourd’hui, tous les Centrafricains sont à mêmes de jauger le niveau politique de cet avocat de carrière.
Pour sauver le reste des meubles
Depuis quelques temps, il circule dans certains milieux diplomatiques que la communauté internationale a fini par jeter son dévolu sur l’ancien ministre d’Etat Abdou Karim Meckassoua pour placer à la Présidence de la République. A supposer que les autres candidats s’atrophient, Martin Ziguélé pourrait faire l’affaire pour barrer la route à ceux qui s’appuient sur la religion pour blaguer les Centrafricains.