Douala - L’appel à la grève lancé par le Syndicat des chauffeurs professionnels du Cameroun (SCPC) sur le corridor Douala-Bangui pour dénoncer les tracasseries orchestrées par des bandes armées centrafricaines qui sévissent à la frontière entre les deux pays, est toujours observé par des camionneurs, a constaté APA, jeudi sur place.
Ces chauffeurs se disent victimes ‘'de tueries, de bastonnades et de vol de marchandises'' de la part de ces bandes armées, ‘'dont des exactions ne se comptent plus''.
Plus de deux ans après le début de la crise centrafricaine, le Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT) a dénombré la mort de ‘'onze morts et deux disparus'' parmi les camionneurs.
Il s'agit d'une situation ‘'inacceptable'', martèlent les camionneurs soulignant que ‘'toutes ces morts sont causées par la bavure des bandes armées centrafricaines'' dans un contexte de relations commerciales où plus de 90 pour cent du trafic des marchandises de la Centrafrique passe par le Cameroun à partir du Port autonome de Douala (PAD).
Pays d'hinterland, la Centrafrique dépend énormément du Cameroun dont le port de Douala sert de point de passage pour ses exportations et ses importations.