Violation principe ONU : deux hommes succombent aux tortures des casques bleus congolais à Mambèrè

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Publié le vendredi 3 juillet 2015 | Kangbi-Ndara

© Autre presse par DR
Les casques bleus

Certains éléments du contingent congolais de la Minusca violent délibérément les principes de l’ONU et le code de conduite des casques bleus en Centrafrique précisément dans la commune forestière de Mambèrè dans la Préfecture de Mambéré Kadéï (Ouest). Deux des quatre hommes dont les parties intimes ont été frappées à coup de bâton ont rendu l’âme le 09 juin 2015 avant d’arriver à l’Hôpital Universitaire de Berberati chef-lieu de la Mambéré Kadéï.

Les populations de Mambèrè et de ses environs digèrent mal la conduite d’une Minusca brutale à la gâchette facile et dont la mission dans la localité prête à confusion en raison des accointances des soldats congolais en place avec la Société d’exploitation des forêts de Centrafrique (SEFCA), basée dans ladite commune. De l’avis de certains habitants de Mambèrè, les actes commis par les soldats congolais détachés dans ledit secteur frisent la démence.

Selon nos informations recueillies auprès de diverses sources à Mambèrè, la Minusca congolaise officiellement en mission de protection des populations de ladite zone fait preuve d’une cruauté criarde sur des personnes civiles assimilées, à raison ou à tort, aux miliciens anti-balaka. Le dernier forfait en date remonte au mardi 09 juin 2015. Acte de brutalité à l’issue de laquelle deux des quatre hommes copieusement torturés par les soldats congolais avaient rendu l’âme le même jour.

Des témoins affirment que même les parties génitales des quatre hommes en question ont été impitoyablement frappées à coup de bâton, publiquement au rond-point de la ville, par des casques bleus congolais. A mi-chemin entre la vie et la mort, les victimes ont été conduites d’urgence à bord d’un véhicule en direction de l’Hôpital Universitaire de Berberati, chef-lieu de la Mambéré Kadéï, situé à plus de 200 kilomètres de Mambèrè. Seulement deux des quatre hommes ont survécu. Certains confrères de télévision centrafricaine de signaler que les deux survivants seraient admis aux urgences de l’Hôpital Communautaire de Bangui la semaine du 22 juin 2015 à cause de la gravité de leur situation.

Une autre source religieuse à Mambèrè confirme les faits tout en précisant que le régulier animateur des scènes de fusillades publiques dans cette commune est un casque bleu congolais ayant pour nom d’emprunt Yorobo. " Ils ne sont pas ici pour animer de telles scènes. C'est vraiment regretable qu'ils le fassent en présence des mineurs", propos dudit religieux.

Par ailleurs, en juin dernier, un contingent africain de la Minusca a été accusé d’abus sexuel sur des enfants de la rue à Bangui. Même son de cloche à Berberati ville située à moins de 600 kilomètres de la capitale où ces derniers sont pointés du doigt pour leurs « séances de délivrance » brutale des civiles maniant des armes dans le cadre d’auto défense (anti-balaka).

La rédaction