L'experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l'Homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita Bocoum, a appelé vendredi dernier, 26 juin, la communauté internationale à redoubler d'efforts pour aider le pays à réaliser pleinement sa transition vers la paix, la réconciliation nationale, la reconstruction et la fin de l'impunité.
"La République centrafricaine a montré sa détermination en faveur de la paix, de la réconciliation nationale et de la justice en adoptant le Pacte républicain à l'issue du Forum de Bangui, pacte qui définit une feuille de route consensuelle pour le pays", a indiqué Mme Keita Bocoum, citée par un communiqué onusien.
"Les autorités nationales, avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine, ont lancé un signal important concernant la lutte contre l'impunité en arrêtant trois leaders importants de groupes rebelles fin 2014 et début 2015. Cependant, les principaux responsables de violations graves des droits de l'Homme doivent être appréhendés au plus vite pour que la lutte contre l'impunité soit effective et que cette situation n'ait pas un impact négatif sur le climat socio-politique, comme ce fut le cas par le passé", a-t-elle ajouté.
Elle a néanmoins fait part de son inquiétude face aux actes de violences contre des civils perpétrés par les éléments armés qui, malgré les récents accords sur la cessation des hostilités, continuent de menacer les populations civiles.
Mme Keita Bocoum a effectué, du 16 au 23 juin, une visite en Centrafrique. Elle doit participer à un dialogue interactif sur la lutte contre l'impunité en République centrafricaine le 30 juin au Conseil des droits de l'Homme à Genève et présentera son rapport et ses recommandations à la 30ème session du conseil prévue en septembre prochain.