Le Premier ministre centrafricain, Mahamat Kamoun, a pris part, lundi à Bangui, à une cérémonie d’hommage rendu aux deux soldats de maintien de la paix morts en Centrafrique.
Il s'agit du caporal Jean Paul Nizigiyimana du Burundi décédé le 10 octobre des suites d'une courte maladie et du soldat Sepoy Fahad Iftikhar du Pakistan, tué jeudi dernier, dans une embuscade tendue par des hommes armés.
"La disparition de ces deux soldats de la paix a d'abord une dimension humaine qui n'échappe à aucun douleur. J'imagine la détresse de leurs familles et la souffrance infinie de leurs proches", a dit le chef de la MINUSCA, le général Babacar Gaye, durant l'hommage tenu au siège de la MINUSCA à Bangui en présence notamment du corps diplomatique et des forces étrangères.
Profitant de ce moment de recueillement et de réflexion, il a souligné que les douze mille hommes de la mission de l'ONU ‘'sont prêts à sacrifier leur vie pour mettre en œuvre le mandat qui leur a été confié''.
Le Général Gaye a toutefois lancé un appel pour l'arrêt des hostilités, martelant que "les actes de violences inouïes et gratuites dont nous sommes les témoins doivent immédiatement cesser"
Au sujet des deux soldats décédés, il a déclaré : ‘'A travers eux, sont unis dans un acte d'ultime sacrifice, deux continents à savoir l'Afrique et l 'Asie, deux religions sous un même drapeau c'est un message de détermination et d'espoir qu'ils nous laissent".
Pour sa part, le chef du gouvernement Mahamat Kamoun après avoir présenté les condoléances du peuple centrafricain à la MINUSCA s'est dit profondément attristé par les actes de violences dirigées contre les forces étrangères venues pour appuyer le gouvernement centrafricain.
"Ces deux disparitions, a ajouté le Premier ministre, plongent le peuple centrafricain dans une situation de désarroi et d'émotion profonde. Le peuple centrafricain est bien conscient des services'' qu'il lui a rendus.