Un élément Séléka du Camp Béal à Bangui a été tué lundi matin par des Anti-balakas, un assassinat qui a provoqué une réaction de plusieurs Sélékas qui, dans le désir de venger leur camarade, ont semé quelque peu le désordre avant d’être cantonnés à nouveau dans leur camp par les forces étrangères, garantes de la sécurité dans la capitale centrafricaine.
Selon un témoin, la victime ‘'était sortie du camp Béal pour se rendre au Bureau d'affrètement Routier Centrafricain et s'acheter des cigarettes'', mais ‘'une fois à la hauteur du Bureau d'affrètement Routier Centrafricain (BARC) elle a vite été repérée par les éléments du mouvement anti-balaka, qui font la ronde à la gare routière, soit pour accompagner des parents en partance de Douala. Malheureusement, elle a été arrêtée et tuée sur le coup''.
Les deux autres Séléka qui l'accompagnaient ont réussi à s'échapper et sont allés informer leurs collègues du Camp Béal, ajoute le témoin, soulignant qu'''en guise de protestation, les autres sont sortis pour barrer temporairement l'avenue de l'indépendance et ont promis des représailles contre cet acte odieux''.
Certains Sélékas se sont même aventurés jusqu'à l'hôpital communautaire où ils ont attaqué des commerçants, les délestant de leurs denrées et argent.
La circulation routière momentanément troublée par ces incidents a repris son cours normal grâce à l'intervention des troupes étrangères.
Des centaines d'éléments Séléka sont basés au Camp Béal, situé derrière la maison de la Télévision Centrafricaine (TVCA) depuis plusieurs mois. Ils y sont gardés par les troupes étrangères déployées dans la capitale contre les attaques des Anti-balaka.
KG/cat/APA