Après une semaine marquée par des violences ayant entrainé au moins six morts dont deux casques bleus, la présidence centrafricaine dénonce un complot visant à instaurer une « troisième transition ». La présidence demande l’application par la Minusca de la résolution 2149 afin d’arrêter ce cycle de violences. Une prise de position qui survient à la veille de l’audition, par le parlement de transition, du Premier ministre sommé de s’expliquer sur l’utilisation d’un fonds angolais. Une affaire qui provoque une crise politique dans le pays.
Pour la présidence, c’est bel et bien un complot contre la transition qui se joue actuellement à Bangui. Dans un communiqué diffusé ce mardi 14 octobre, la porte-parole de Catherine Samba-Panza, affirme que des dizaines de millions en petites coupures ainsi que des armes lourdes et légères ont été distribués aux jeunes qui ont érigé, ces derniers jours, des barricades dans Bangui.
La présidence accuse « une coalition de forces négatives » visant à orchestrer « une tentative de coup d’Etat institutionnel », sans citer le moindre nom.
Cependant, l’entourage de la présidence est plus prolixe. Une source contactée par RFI précise que ces forces négatives sont un amalgame de groupes armés, comme les anti-balaka et les Seleka, instrumentalisés par des intérêts locaux et extérieurs, alliés pour la circonstance.
« Tout ce qui se passe ne peut se comprendre en dehors de la nomination du Premier ministre Kamoun », explique cette source. La nomination, en août, de l’actuel chef du gouvernement de transition, Mahamat Kamoun, n’est jamais passée parmi un certain nombre d’acteurs politiques, à Bangui, ou chez certains partenaires étrangers, qui lui préférait Karim Meckassoua. Depuis lors, le président du Conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet, ne cache plus son hostilité à la présidente Catherine Samba-Panza, à la place de laquelle il se serait bien vu, en janvier dernier.
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