"Nous ne pouvons pas laisser l’Ebola gagner", a déclaré un haut responsable de l’ONU, qui a appelé à plus d’actions promptes et unifiées, car "le temps est notre plus grand ennemi" dans la lutte contre la propagation de l’épidémie d’Ebola, qui a déjà fait plus de 4.000 morts cette année.
Le chef de la Mission des Nations unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE), Anthony Banbury, a tenu ces propos pendant un point sur la situation concernant l’épidémie en Afrique de l’Ouest devant les membres du Conseil de sécurité en vidéoconférence.
Pour vaincre l’épidémie, des efforts devraient être déployés pour s’assurer la sécurité de 70% des enterrements et d’isoler 70% des cas suspects dans les 60 jours, comme l’a conseillé l’OMS.
"Si nous ne pouvons pas réaliser ses objectifs d’ici 60 jours et que les chiffrent s’alourdissent, de nombreuses personnes vont mourir", a-t-il averti.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti mardi qu’il pourrait y avoir de 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine dès la première semaine de décembre en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par le virus.
L’OMS a annoncé que le nombre total de cas d’Ebola s’élevait désormais à 8.914 et que le nombre de décès était de 4.447.
"Le temps est notre plus grand ennemi", a indiqué M. Banbury.
Le responsable a appelé la communauté internationale à faire davantage d’efforts. "La MINUAUCE ne peut pas agir seule. Les pays affectés ne peuvent pas agir seuls".
"Il faut que plus de gouvernements construisent et gèrent des unités de traitement du virus Ebola et des laboratoires de diagnostic ; nous avons besoin d’équipes médicales étrangères, nous avons des besoin en logistique et en transport, et nous avons besoin de fonds pour payer la réponse d’urgence", a-t-il souligné.