Bangui (Centrafrique) - Les attaques menées par les miliciens anti-balaka dans le quartier Ouango, dans le 7è arrondissement de la capitale centrafricaine, mardi et mercredi, ont fait quatre morts, plusieurs blessés et plus d’une vingtaine de maisons incendiées.
Selon, Simplice, un habitant du 7è arrondissement, tout est parti d'une altercation entre un milicien anti-balaka et un jeune du quartier chez qui cet anti-balaka a voulu prendre par la force un poste radio muni d'un lecteur mp3 communément appelé « boomer ».
« L'anti-balaka a été passé au tabac par les jeunes du quartier qui n'ont pas voulu se laisser intimider. Ils l'ont laissé au bord de la route presque mourant », a-t-il décrit.
En représailles, le chef des miliciens anti-balaka, Thierry Lebéré alias « douze puissance », a fait venir du renfort du côté de Boy-rabe dans le 4è arrondissement pour, selon ses dires, « régler le compte des petits FACA Yakoma ».
Ces miliciens anti-balaka se sont alors livrés à des scènes de pillage avant d'incendier certaines maisons identifiées comme appartenant aux éléments des FACA (Forces Armées Centrafricaines).
Mercredi matin, une journaliste de l'Agence Centrafricaine de Presse (ACAP) informée de la blessure par balle de sa mère, s'est rendue tôt ce matin à Ouango pour la faire évacuer à l'Hôpital Général pour des soins.
« Les éléments français de l'Opération Sangaris ont pris position dans le secteur où réside l'ambassadeur de France, Charles Malinas. Et leur présence a ramené un peu le calme ce matin. Mais beaucoup de personnes ont traversé la rive vers le RD Congo. D'autres ont jugé mieux de se déplacer dans les autres arrondissements tels que le 2è et le 6è », a expliqué la journaliste.
La police et la gendarmerie ont été déployées à Ngarangba où se trouve la résidence de la cheffe de l'Etat de Transition et à Ouango pour contrer les assaillants anti-balaka, indique-t-on.
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