Le Conseil de sécurité des Nations Unies a estimé mercredi que la communauté internationale n'avait jusqu'à maintenant pas réussi à répondre de manière adéquate à l'épidémie d'Ebola qui frappe particulièrement trois pays d'Afrique de l'Ouest, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone.
Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil « ont réitéré leur sérieuse préoccupation concernant l'ampleur sans précédent de l'épidémie d'Ebola en Afrique. »
« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné que la réponse de la communauté internationale à l'épidémie d'Ebola n'avait pas réussi jusqu'à présent à répondre de manière adéquate à l'ampleur de l'épidémie et à ses effets », précise le communiqué. « A cet égard, ils ont appelé tous les Etats membres, et les organisations multilatérales et les partenaires bilatéraux, à accélérer et élargir de manière considérable la fourniture de ressources et d'une assistance matérielle et financière », citant notamment des laboratoires mobiles, des hôpitaux de campagne, du personnel qualifié, et des équipements de protection.
Le Conseil de sécurité a aussi exhorté « les Etats membres et tous les acteurs pertinents à fournir des moyens logistiques et aériens ainsi que des capacités de transport et de construction pour la lutte contre Ebola. »
Les membres du Conseil ont réitéré leur profonde admiration pour les professionnels sur le terrain qui affrontent l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.
Mardi après-midi, le chef de la Mission des Nations Unies pour l'action d'urgence contre l'Ebola (MINUAUCE), Anthony Banbury, a fait le point sur la situation dans les trois pays les plus touchés par l'épidémie devant le Conseil de sécurité des Nations Unies réuni à New York.
« Si nous ne réussissons pas à stopper Ebola, nous serons confrontés à une situation sans précédent pour laquelle nous n'avons pas de plan de secours », a-t-il dit via vidéoconférence depuis Accra, au Ghana, où se trouve le siège de la MINUAUCE.
Citant des sources scientifiques, il a indiqué que les projections les plus alarmantes prévoyaient jusqu'à 10.000 victimes par jour d'ici au 1er décembre. Rappelant que la maladie se propageait d'abord dans les centres urbains des pays touchés, il a averti que la moitié des nouveaux cas surviendront dans les villes.
« Plus le temps passe, plus nous avons besoin d'argent et d'une gestion de crise efficace », a insisté M. Banbury.
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