Monsieur le Président,
au cours du voyage que vous venez d’effectuer sur le continent africain, vous avez bien voulu, lors d’une conférence de presse tenue à Cotonou le 3 juillet 2015, évoquer les agressions sexuelles ignominieuses commises par des militaires français sur des enfants, au Burkina Faso et en Centrafrique.
Pour rappeler ces sinistres affaires, vous avez déclaré : « Les actes de pédophilies perpétrées par deux soldats des forces spéciales au Burkina Faso sont des faits divers graves… Dès que nous en avons eu connaissance, le ministre de la Défense a immédiatement saisi la justice… »
Monsieur le Président, malgré tout le respect que je vous dois, permettez-moi de m’indigner.
Dire que ce sont des « faits divers graves » me paraît inadéquat. Car c’est de violence qu’il faut parler. Des violences sexuelles exercées sur de jeunes enfants ne sont rien d’autre que des crimes contre l’humanité. En tant que telles, elles sont passibles des assises.
Par ailleurs, si des actions ont été, effectivement, engagées contre ces militaires égarés au Burkina Faso, pourquoi n’en a-t-il pas été de même dans le cas de la République Centrafricaine ?
... suite de l'article sur Autre presse