Les patrouilles de la gendarmerie sont confrontées, ces derniers temps, à un sérieux problème de carburant. Cette situation aurait compromis de nombreuses descentes des forces de sécurité sur le terrain pour des interventions. Vraisemblablement, la gestion des fonds pose problème au niveau du ministère de la sécurité publique. C’est depuis l’arrivée du ministre Nicaise Karnou Samedi à la tête du département de la sécurité que la dotation en carburant des éléments de patrouilles pose problème. Selon nos informations, le ministre de la sécurité publique n’a fait que réduire la quantité du carburant des voitures de patrouilles depuis qu’il dirige le sensible département de la sécurité publique.
Les choses se sont empirées depuis que Nicaise Karnou, ministre de la sécurité publique, a cru bon se choisir comme directeur de cabinet Georges Anibie, un de ses collègues.
Selon des sources bien informées, la gendarmerie disposait d’une réserve de carburant qui n’existe plus depuis plusieurs mois « en principe, la gendarmerie a une réserve d’au moins 3000 litres mensuellement en dehors des dotations exceptionnelles qui peuvent être décrochées par les patrouilles. La légion mobile, elle en dehors de cette réserve, doit disposer d’au moins cinq futs. Tout cela pour faire face à la rupture du carburant à la pompe, mais depuis que le ministre Karnou est là, cela n’existe pas » a confié un gradé de la gendarmerie qui a requis l’anonymat.
De sources proches du ministère de la sécurité publique, le duo Karnou-Anibie a retiré des mains de Mme Latagbi, la gestion des fonds alloués pour le carburant. « Avant, c’était l’intendance qui s’occupait de ce volet et le ministère avait l’œil dessus mais, le ministre et son directeur de cabinet se sont accaparés de la gestion de ces fonds » a confié un cadre du département qui n’a pas caché son pessimisme sur la gestion orthodoxe des fonds destinés à ce volet de la sécurité publique.
Il faut dire que les doutes sur la gestion des fonds alloués pour le carburant des équipes de patrouilles sont partis du ministère de la sécurité publique. Nombreux sont ceux qui doutent de la transparence de la gestion de ces fonds.
Plusieurs cadres de ce ministre ont confié à Centrafrique Libre que le ministre et son collègue de directeur de cabinet ont développé tout d’un bisness autour des fonds alloués pour le ravitaillement de la gendarmerie en carburant. Selon plusieurs sources interrogées sur la question, c’est soit le ministre en personne ou son directeur de cabinet qui décaisse l’argent pour le carburant « vous comprenez que ce sont ces deux personnalités qui, aujourd’hui, gardent tout l’argent destiné au ravitaillement des équipes de patrouilles. L’intendante a été écartée. Ces deux se sont crée un fonds de commerce » a expliqué une source proche du ministère de la sécurité publique.
Le problème, aujourd’hui est qu’en cas de rupture de carburant à la pompe, les forces de défense (gendarmerie) surtout les équipes de patrouilles seront immobilisées. C’est l’inquiétude exprimée par un gradé de la gendarmerie « le but d’avoir des réserves de carburant est de permettre à la gendarmerie d’être opérationnelle à tout moment même lorsqu’à la pompe, il y a problème. Dans le cas actuel, il y a plus de patrouilles à cause de sécurité, les éléments ont besoin plus de carburant et surtout des réserves parce que nous savons qu’à tout moment, il peut arriver que le carburant manque à la pompe. Mais dans les faits, les dispositions ne sont pas prises pour doter les équipes de patrouilles en carburant nécessaires, ce qui fait qu’elles sont limitées dans les mouvements ».
De sources encore non vérifiées, le ministre de la sécurité publique et son collègue de directeur de cabinet mettent à disposition de chaque véhicule de patrouille de la gendarmerie 30 litres pour une semaine alors que chaque véhicule a besoin de cette quantité quotidiennement. Un proche du duo incriminé, a expliqué que les 30 litres sont donnés quotidiennement.
Le ministre de la sécurité publique n’a pas été joignable pour se prononcer sur cette question.
Mais ce qui est certain, plusieurs équipes de patrouilles de la gendarmerie se plaignent du manque de carburant. Aussi, il y a de sérieux doutes sur la transparence dans la gestion des fonds décaissés par le gouvernement pour le ravitaillement des équipes de patrouilles en carburant.
Sylvestre S