Brazzaville (ACAP)- La présidente de transition de Centrafrique Catherine Samba-Panza a invité les participants au forum de Brazzaville à dialoguer dans un esprit républicain, de tolérance, de la responsabilité, de confiance mutuelle et de compromis en vue de parvenir à la conclusion d’un accord acceptable par tous et dans l’intérêt supérieur de la RCA, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum inter-centrafricain, au Palais des Congrès à Brazzaville.
L’objectif de ce Forum est de réunir tous les acteurs de la crise centrafricaine autour d’une table pour se parler et dépasser les clivages afin de convenir à une cessation des hostilités et d’accepter un désarmement négocié de toutes les milices et des groupes armés.
"En venant ici, tous les participants au Forum de Brazzaville à savoir les autorités et les institutions de la transition, les groupes armés, les partis et associations politiques, les personnalités politiques indépendantes, la société civile, les syndicats, la plateforme des confessions religieuses, la diaspora, la presse privée ainsi que la communauté internationale ont conscience que le peuple centrafricain a assez payé le lourd tribu des crises récurrentes que vit la République Centrafricaine depuis plusieurs années", a martelé Catherine Samba-Panza.
Pour elle, le moment est venu d’arrêter les hostilités, les destructions, l’enrôlement des enfants mineurs dans la rébellion et les violences faites aux paisibles populations. Le moment est venu d’arrêter les exactions de toutes sortes, de faciliter le retour des déplacés chez eux, de passer au réapprentissage du vivre ensemble, d’enclencher le processus de réconciliation nationale et la dynamique de relèvement du pays.
La Présidente de la République a déclaré que du résultat de ce Forum et surtout du respect des accords qui en découleront dépendra la mise en œuvre d’autres actions à savoir le dialogue inter communautaire à la base, les concertations au niveau des préfectures et enfin le forum élargi à Bangui.
Elle a déclaré qu’au sortir de Brazzaville, des actes politiques majeurs seront posés par les autorités de la transition, afin de démontrer leur ferme déterminations à conduire la transition de manière consensuelle et inclusive, en tenant compte de toutes les sensibilités géographiques, politiques, communautaires et sociales du pays.
Le président Denis Sassou Nguesso, médiateur à la crise Centrafricaine, en ouvrant le forum, a évoqué la mémoire de Barthélemy Boganda, grand visionnaire, qui rêvait déjà d’une République Centrafricaine dont les frontières dépassaient celles de l’Oubangui-Chari.
Il a rappelé qu’ici au Congo, il ya des quartiers comme Poto poto qui ont encore des rues qui portent des noms des ethnies centrafricaines comme Gbaka, Banziri, Yakoma, Banda.
"J’ai voulu tracer le triste tableau de ce qui se passe chez vous, pour vous amener à dire entre vous: "plus jamais çà", car votre pays a déjà atteint l’abîme et il ne peut plus s’enfoncer d’avantage dans la désintégration", a relevé le Président Sassou Nguesso.
Notez qu’à la cérémonie d’ouverture, des discours ont été prononcés par les représentants de l’Union Africaine, par le représentant du Secrétaire général des Nations unies, par le représentant du Président angolais, président en exercice des pays des grands lacs et du Premier ministre Tchadien, au nom du Président du Tchad, Président en exercice de la CEEAC.
Un hui-clos a immédiatement réunir le Médiateur, le Président Sassou Nguesso, les participants au forum ainsi que la communauté internationale.
Le programme prévoit cet après midi des rencontres en concertation.
Médard Dagoulou