La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (Minusca) dit avoir rapatrié vingt (20) casques pour faute grave. Ce communiqué de presse publié ce jour, n’indique ni la nationalité des rapatriés ni la zone de commission des infractions mais affirme seulement que ces mesures ont été décidées suite à l’enquête sur l’incident survenu le 10 juin 2015.
Le communiqué de presse de la Minusca met en exergue le rapatriement de vingt (20) casques bleus pour faute grave. Selon les termes du document, « ces mesures ont été décidées suite à l’enquête sur l’incident survenu le 10 juin 2015 et au cours duquel quatre personnes avaient visiblement été victimes d’un usage excessif de la force. Des sévices corporelles avaient probablement entrainé la mort de deux d’entre eux et l’hospitalisation d’une des victimes ».
Par ailleurs, la Minusca souligne dans le communiqué l’indignation de son Représentant, le Général Babacar Gaye suite aux décès de ces personnes. Celui-ci a déclaré que « ces actes pourraient constituer des violations graves des droits humains dont les auteurs devraient être poursuivis ».
Interrogé sur la nationalité des casques bleus rapatriés et sur la zone où l’incident se serait produit, le porte parole de la Minusca, Hamadoun Touré a confié au RJDH que « pour des raisons qui s’attachent à la protection de l’enquête, la mission onusienne ne peut pas montrer l’identité des casques bleus rapatriés et la région de l’incident ».
Il a toutefois indiqué que les faits sont produits à « l’Ouest de la République Centrafricaine, dans la zone de Berberati». S’agissant de la suite à donner à l’affaire, Hamadoun Touré a rappelé que les « Nations Unies demandent généralement aux Etats de juger leurs ressortissants. Le pays d’appartenance de ces 20 casques bleus a déjà envoyé des enquêteurs en Centrafrique suite à l’affaire ».
Le rapatriement des casques bleus de la Minusca intervient dans un contexte où certains soldats de la mission onusienne sont accusés d’abus sexuels.
PAR NAÏM-KAÉLIN ZAMANE