Le Projet intitulé ‘’Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et au relèvement socioéconomique des communautés paysannes de l’Ouham – Pende par le renforcement de leurs capacités de résilience’’ a été officiellement lancé, jeudi 9 juillet 2015, au cours d’un atelier à l’hôtel J-M Résidence à Bangui par Mahamat Taib Yacoub, Ministre en charge du développement du monde rural. C’était en présence de Mme Gertrude Zouta, Ministre du Commerce et de l’industrie ; de Jean Alexandre Scaglia du FAO et ; Philippe Conraud, Directeur-pays du Conseil danois pour les réfugiés (DRC) – Ong chargée d’exécuter ce projet.
Si l’on s’accorde à dire que la République centrafricaine est actuellement dans une période post-conflit, cela devrait se traduire dans les faits, notamment à travers des activités de relèvement, de relance sociopolitique et socioéconomique, et ce, sur tous les plans. C’est justement dans cette dynamique que se classe le gigantesque projet de sécurité alimentaire que le Ministre Délégué à l’Élevage, Mahamat Taib Yacoub a lancé jeudi dernier. « Nous sommes réunis ce matin pour lancer les premières activités du premier programme du Fonds ‘’Bé-Kou’’ dans le domaine agricole. Ce programme de sécurité alimentaire, de résilience et de développement rural en République centrafricaine comprend trois volets, à savoir le renforcement des capacités et la résilience rurale ; l’appui à l’élevage et ; le renforcement des capacités en maraichage et petits bétails à Bangui et ses environs. » déclaré le Ministre au lancement officiel avant d’ajouter « Je voudrais réaffirmer l’importance que le ministère chargé du développement du monde rural accorde au partenariat qu’il faut déployer avec l’ACDA, l’ANDE, l’ICRA, car c’est à travers ce genre d’appui que nous pourrons progressivement reconstituer les capacités opérationnelles de nos structures d’intervention sur le terrain. Nous sommes encore dans une phase de résilience certes, mais nous devons en même temps jeter les bases du développement durable. »
Indiquons au passage que le projet ‘’Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et au relèvement socioéconomique des communautés paysannes de l’Ouham-Pende par le renforcement de leurs capacités de résilience’’ vise uniquement la région de l’Ouham-Péndé, du moins dans sa phase pilote. Il prend, en fait, dix-huit (18) mois de durée d’exécution entièrement à réaliser par l’Ong DRC. D’ailleurs selon Philippe Conraud, Directeur-pays de ladite Ong, c’est depuis 2007 que DRC œuvre dans l’Ouham-Pende qui lui a permis d’avoir une meilleure connaissance du terrain et des communautés. Et, le projet lancé devra permettre la relance des activités agropastorales après la crise politico-militaire avec son lot de corolaire de crise humanitaire et alimentaire. « Avec ce projet, nous allons continuer à contribuer au développement, au relèvement précoce et aux questions de résilience de la population, à travers les activités pastorales et agro-pastorales. Après la crise que le pays a traversée depuis 2012 jusqu’alors, a fait que nous avons orienté nos actions dans les urgences humanitaires. Maintenant, avec la stabilisation et la normalisation de la situation politique et sécuritaire du pays, nous pouvons enfin relancer les programmes de relance économique, de développement agricole et de la résilience. C’est une occasion qui nous est donnée au DRC de pouvoir reprendre nos activités, de reprendre notre approche de développement. » a déclaré Philippe Conraud, Directeur-pays de DRC.
Le Ministre Taib lui-aussi, n’a pas minimisé la portée des conséquences de la récente crise sur les populations de l’intérieur d’où tout le mérite du projet qu’il a lancé jeudi. « La dernière crise intervenue dans notre pays a causé des dégâts très importants, surtout sur le secteur agricole et pastoral. Ce qui a rendu plus vulnérables les communautés paysannes et pastorales qui ont perdu l’essentiel de leur capital productif, ayant ainsi du mal à gérer leur sécurité alimentaire […] La volonté des partenaires pour aider le gouvernement dans sa mission s’est concrétisée à nouveau à travers l’organisation à Bruxelles d’une conférence des bailleurs des fonds qui a permis d’enregistrer des engagements à l’ordre de 360 millions d’Euros soit environ 236 milliards de F. Cfa en faveur de notre pays pour l’année 2015. »
Bangui Fred Krock Pour CNC