Bangui (Centrafrique) - Deux juges d’instruction français sont arrivés jeudi à Bangui pour entendre les six enfants centrafricains abusés sexuellement par les militaires français de la force Sangari, dans le site des déplacés de l’aéroport international de Bangui Mpoko.
Quatorze militaires franà§ais sont accusés d’avoir abusé sexuellement de six mineures centrafricains dans le site des déplacés de l’aéroport de Bangui Mpoko.
Selon un rapport des Nations unies, les soldats franà§ais, pour obtenir le consentement des victimes, leur avaient proposé en échange de la nourriture et d’autres denrées de première nécessité.
L’audition des victime permettra aux juges franà§ais de confirmer les allégations d’abus sexuels portés contre les quatorze soldats de la force Sangaris et de les inculper.
L’alerte sur cette affaire avait été donnée en avril dernier grà¢ce à une fuite du rapport onusien accusant les soldats franà§ais.
.La justice centrafricaine a aussi ouvert une enquête à Bangui pour suivre cette affaire au niveau national, parallèlement avec la justice franà§aise.
Les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l’homme ont condamné avec virulence les excès des soldats franà§ais et demandé aux instances judiciaires franà§aises de rechercher et punir les coupables.
L’arrivée des juges franà§ais à Bangui vient renforcer les actions que mènent déjà les associations des droits de l’homme et la Mission des Nations unies en Centrafrique pour que la vérité éclate sur l’accusation d’abus sexuel portée contre les quatorze militaires franà§ais de l’opération Sangaris.
BB/LMM