Le coordonnateur humanitaire Aurélien A. Agbénonci s’est dit inquiet suite à la position du Conseil National de Transition d’écarter les réfugiés des prochaines élections en Centrafrique. Il l’a dit dans une déclaration dont Centrafrique Libre a eu copie.Le Haut-commissaire pense qu’écarter les réfugiés dans le processus peut avoir des conséquences sur la cohésion sociale et la réconciliation en cours en République Centrafricaine « j’attire l’attention de tous sur les conséquences d’une telle exclusion sur la crédibilité et le caractère inclusif des prochaines élections que nous souhaitons tous, transparentes, libres, inclusives et ouvertes à toutes et tous » a indiqué A. Aurélien A. Agbénonci.
Pour le coordonnateur humanitaire, le nombre des réfugiés centrafricains dans les pays limitrophes est tellement important qu’ils peuvent jouer sur les résultats et donc pour lui, les écarter n’est pas souhaitable « depuis décembre 2013, environ 25 pour cent de la population centrafricaine a été déplacée à l’intérieur du pays et plus de 460 000 se sont réfugiés au Cameroun, au Congo, en République démocratique du Congo (RDC) et au Tchad. Ce nombre est significatif et représente un électorat considérable qui ne peut être ignoré » a précisé le haut-commissaire.
Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés fait savoir que le retour des réfugiés est volontaires et qu’aucune institution ne peut imposer ce retour et donc, envisager leur retour avant les élections n’est pas possible et envisageable « le retour des réfugiés dans leur pays d’origine est strictement volontaire et ce principe ne peut être violé. Il est vrai que le processus de réconciliation est amorcé mais la décision du retour relève des réfugiés eux-mêmes,» a signalé Mr Agbénonci.
Notons que, ces derniers temps, le Conseil National de Transition est opposé au gouvernement voire à la communauté internationale sur le vote des réfugiés. Proposé par le gouvernement, ce principe a été rejeté par le Conseil National de Transition lors de sa session extraordinaire tenue du 24 au 30 juin dernier.
Diane LIGANGUE