Jusqu’à quel point les entreprises forestières rackettées par les groupes armés qui ont mis à feu et à sang la République centrafricane (RCA) en 2013 et 2014 ont-elles fermé les yeux sur l’ampleur des exactions commises pour pouvoir poursuivre leur activité ? Jusqu’où ces entreprises, tout comme celles qui ont ensuite accepté d’acheter ce bois, peuvent-elles être considérées comme complices du conflit ? Ce sont les questions soulevées par le rapport publié mercredi 15 juillet par l’ONG britannique Global Witness, sous le titre « Bois de sang. Comment l’Europe a aidé à financer la guerre en République centrafricaine ».
S’il existe pour le diamant un processus dit de « Kimberley », qui permet d’exclure du marché international toute marchandise liée à un conflit, rien de comparable n’a jusqu’à présent vu le jour pour le commerce du bois. Même si l’exemple du Liberia à l’époque de Charles Taylor ou celui du Cambodge sous les Khmers rouges ont montré comment l’industrie forestière avait permis de financer des régimes sanguinaires.
Rançons et pillages
... suite de l'article sur Autre presse