L’hôpital secondaire de Damara manque des agents de santé qualifiés et des matériels appropriés pour des interventions. Cette insuffisance a été décriée le weekend dernier par certains parents des malades et une partie du personnel soignant.
D’après le constat fait par le correspondant du RJDH qui a effectué une mission dans cette ville, l’hôpital est tenu par un seul médecin et une sage-femme diplômé d’Etat. Le reste des agents de santé ne sont que des secouristes et des matrones formés sur le tas.
« L’hôpital de Damara disposait d’un groupe électrogène qui est en panne. Les interventions chirurgicales se font avec une lampe torche. Évacuer un malade d’urgence de Damara à Bangui est un parcours difficile, car l’unique ambulance est en panne depuis plus de deux ans », a expliqué une matrone.
De la médecine à la pédiatrie en passant par la maternité, on peut apercevoir quelques lits amortissant. Une femme admise pour des soins est couchée sur une natte parce que les matelas de cet hôpital ont été volés lors des événements.
Juste à côté de la maternité se trouve la pharmacie. « Malgré l’appui apporté par l’ONG Américaine IMC, la pharmacie manque des médicaments pour assurer les soins de la population », a relevé un infirmier secouriste.
L’hôpital de Damara dans le district de Bégoua ne transfuse pas les enfants qui souffrent de l’anémie sévère, par manque de réactifs.
L’insalubrité a été aussi relevée au sein de l’hôpital de Damara, qui n’est pas clôturé. Les animaux domestiques en divagation se frottent avec les parents des malades chaque matin dans la cours.
A l’entrée du bloc opératoire, on aperçoit une table opératoire vétuste et une ampoule réglette perchée au plafond, certaines blouses de couleurs vertes sont accrochées au mur et quelques boittes médicales exposées.
Cette formation sanitaire date de 1954. Elle dispose 11 postes repartis dans les villages périphériques dont certains ne fonctionnent plus.