ADDIS-ABEBA - Inspecteurs des impôts sans frontières : c’est le nouveau projet du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) lancé à Addis-Abeba, ce mercredi 15 juillet 2015. Une nouvelle initiative qui vise à aider les pays en développement, à accroître leurs recettes intérieures en renforçant leurs compétences en matière de vérification fiscale afin de réduire les pertes fiscales engendrées par les multinationales en Afrique.
«Le projet Inspecteurs des Impôts sans Frontières facilitera le déploiement d’une assistance ciblée en matière de vérification fiscale dans les pays du monde entier», informe le communiqué publié par le PNUD.
Selon les concepteurs du projet, cette assistance se concrétisera par l’envoi de spécialistes de la vérification fiscale qui travailleront aux côtés de fonctionnaires d’administrations fiscales de pays en développement afin de les aider à renforcer leurs capacités en la matière, y compris sur des questions concernant des dossiers de fiscalité internationale.
Réduire les fraudes fiscales
Selon un récent rapport publié par la fondation Open Society Initiative For West Africa (Osiwa) , la fraude fiscale fait perdre à l’Afrique des centaines de milliards chaque année. La fondation estime à 210 milliards de dollars les pertes liées à la fraude fiscale de la part des multinationales entre 2002 et 2011.
L’initiative pourrait donc se présenter comme une opportunité d’améliorer la mobilisation des ressources au service du développement des pays africains dont la plupart , pour attirer davantage d’investissements étrangers, ont adopté des politiques fiscales accommodantes, sur lesquelles certaines entreprises s’appuient pour payer parfois le moins d’impôts possible.
Pour les auteurs du programme ‘’Inspecteur des Impôts Sans Frontière’’ collecter davantage d’impôts va devenir capital pour des pays qui vont devoir s’engager financièrement aux nouveaux défis du développement qu’imposent les changements climatiques et s’engager à répondre plus efficacement, aux problèmes de pauvreté et de famine. Le PNUD et ses partenaires en appellent donc à la vigilance des pays et à la responsabilité des investisseurs.
P. Amah