Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Mme Ministre Charlotte Isabelle Gaudeuille conteste le rapport de Global Witness
Publié le lundi 20 juillet 2015  |  Agence Centrafrique Presse
Comment




Bangui- La ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, Mme Charlotte Isabelle Gaudeuille, a estimé que le rapport de Global Witness est l’aboutissement d’une longue campagne savamment orchestrée et des harcèlements de tous genres vis-à-vis des sociétés forestières centrafricaines, lors d’une conférence de presse, samedi 18 juillet 2015, à Bangui.

L’objectif de cette conférence de presse est de montrer que l’agenda caché de Global Witness est d’asphyxier la République Centrafricaine en la privant de sa principale source de revenu afin de perpétuer la crise qui est pourtant en train de s’éteindre.

« Nous ne comprenons pas pourquoi Global Witness veut décourager le commerce du bois centrafricain alors que des efforts sont fournis par le régime de la transition pour corriger les forfaits des rebelles de l’ex-coalition Séléka, au pouvoir de mars 2013 à janvier 2014 et qui n’avaient pas directement participé à l’exploitation du bois », a martelé le membre du gouvernement.

Les réformes dans le secteur forestier ont consisté à suspendre les exploitations artisanales, à instituer des brigades spéciales en vue de traquer les opérateurs indélicats et que des Permis d’Exploitation et d’Aménagement (PEA) ont même été rétrocédés au domaine de l’État.

Avec les murmures du rapport de Global Witness, le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche avait mis en place un comité en vue d’examiner les allégations avancées. D’après la Ministre de tutelle, « le comité a déniché d’importantes contradictions sinon irrégularités dans le rapport de Global Witness ».

Elle a déploré le fait que les sanctions à l’encontre du bois centrafricain seraient de nature à déclencher de nouveaux conflits alors que le est en train de tourner cette page sombre. C’est donc pour contourner les conséquences de l’intention de Global Witness qu’elle a envisagé d’aller à la rencontre des partenaires du secteur forestier, pour de plus amples concertations.

Dans un rapport qui a été rendu public et dont des extraits ont été relayés le 15 juillet dernier par le journal « Le Monde », l’ONG Global Witness a essayé de montrer « qu’un trafic du bois en Centrafrique aurait financé le conflit centrafricain ».

Les entreprises incriminées, françaises, chinoises et libanaises, auraient versé à des milices armées centrafricaines, coupables de massacres et de crimes de guerre, des pots de vin aux barrières illégales ou pour protéger leurs installations. Pour Global Witness donc, ces entreprises forestières se sont rendues complices des crimes dans le pays. D’où la recommandation de l’ONG visant à « considérer le bois vendu depuis en 2013 comme étant du bois de conflit ».

D’après les données statistiques, le secteur forestier centrafricain, dont la destination finale des produits sont l’Europe, l’Asie et l’Afrique, reste le plus grand pourvoyeur d’emplois après la Fonction publique. En plus, elle génère à l’Etat environ 10 milliards de francs CFA par an en termes de recettes publiques.


Alain Patrick MAMADOU/

Commentaires


Comment