La présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, a procédé lundi à un léger remaniement du gouvernement, marqué par des changements aux Affaires étrangères et à la Sécurité publique, a annoncé la radio nationale.
Six nouvelles personnalités font leur entrée dans le nouveau gouvernement.
Samuel Rangba, ancien directeur de cabinet du ministre sortant, est nommé aux Affaires étrangères, tandis que Dominique Saïd Paguindji, magistrat, prend le portefeuille de la Sécurité publique.
Bruno Yapandé obtient le ministère de la Communication, Florence Lydie Ndouba est nommée à la Réconciliation nationale, Sébastien Wénézoui, réputé proche des milices chrétiennes anti-balaka, à l’Environnement, et Michel Bindo devient ministre délégué à l’Economie.
L’ancien ministre de la Sécurité, Nicaise Samedi Karnou, change de portefeuille et devient ministre du Tourisme en remplacement de Gilbert Kogrengbo qui quitte le gouvernement avec cinq autres personnalités.
Il s’agit de Toussaint Kongo Doudou (Affaires étrangères), Victor Waké (Communication), David Banzoukou (Développement rural), Jeannette Déthoua (Réconciliation), et Robert Namséné (Environnement).
Les postes clés comme la Défense, la Justice, l’Administration du territoire ou les Finances, restent aux mains de leurs titulaires, dont plusieurs proches de la présidente et du Premier ministre, Mahamat Kamoun.
Ce léger remaniement avait déjà été annoncé il y a plusieurs mois par la présidente Samba Panza, qui réclamait des "actions concrètes et visibles" à l’équipe gouvernementale.
Le décret lu à la radio porte à 32 le nombre de ministres, contre 31 dans le précédent gouvernement de transition formé en août 2014 et qui se voulait "inclusif", comprenant notamment des représentants des groupes armés.
La Centrafrique s’était retrouvée en plein chaos après le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par Michel Djotodia, à la tête d’une rébellion à dominante musulmane, la Séléka.
Les exactions commises par la Séléka ont ensuite débouché sur la création de milices chrétiennes, les anti-balaka, qui s’en sont alors pris aux civils musulmans, déclenchant des violences interreligieuses qui ont fait des milliers de victimes.
L’élection présidentielle, initialement censée se tenir en novembre 2014, a été fixée par les autorités de transition au 18 octobre prochain.