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La population de Zacko au PK 13 s’inquiète de la décomposition des corps jetés dans les puits pendant la crise
Publié le vendredi 24 juillet 2015  |  RJDH-Centrafrique
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Enfui à quelques centimètres sous terre, ou souvent jetés dans des puits un peu partout à Zacko dans la commune de Bégoua, la décomposition des corps sans vie des victimes de l’affrontement des éléments de l’ex-Séléka et des Anti-Balaka en décembre 2014, inquiète la population de la localité. A l’entrée de l’ancien marché à bétail du PK13, où des éléments des ex-Séléka avaient élu domicile, Achille Guitermbi, un agent de la police résidant de Bégoua, explique qu’il y a encore à ce jour, plusieurs corps dans des puits et latrines. Selon l’agent de police, très peu de corps sont repêchés du fait que les éléments de l’ex-Séléka avaient interdit l’accès des lieux aux agents de la Croix Rouge.

Jusqu’à ce jour, aucune action de déterrement n’est envisagée. Si ce n’est qu’une identification des puits et autres charniers effectuée par la Sangaris en début d’année. L’agent de police dont une latrine de sa concession a été un charnier d’environs dix morts, aux lendemains du 5 décembre, affirme qu’il est témoin d’un des enterrements anarchiques dans ce secteur.

« Nous avons fui le 5 décembre (… ). Je crois trois ou quatre jours après, on m’a informé que des corps avaient été jetés dans une latrine de ma concession. Quand je suis revenu du camp des déplacés de Don-Bosco, j’ai vu moi-même un corps qu’ils transportaient dans une brouette avant d’aller jeter», a témoigné la source avec tristesse et regret.

Il est difficile d’identifier la plupart des victimes mais pour « éviter d’éventuelle contamination », certains habitants se sont « engagés volontairement » à déterrer les corps « si les conditions leur étaient données ». Lucienne Krenede, mère de Hilaire Gonoundeu, tué et jeté dans un puits près d’un jardin botanique, souhaite pour sa part récupérer le corps de son fils pour un enterrement digne. La localité de Bégoua dénombre une dizaine de puits et autres charniers repartis dans les quartiers de Zacko 1, 2 et Golf. La municipalité de Bangui reconnait avoir établi une liste des enterrements anarchiques dans ce secteur et promet de donner plus d’information au RJDH prochainement. Selon une recherche publiée sur le site internet scientifique www.terraeco.com l’eau empêche les bactéries responsables de la décomposition des corps de se développer. Ce qui expose la population au risque d’éventuelle contamination
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