La vie renait dans la ville de Moyenne Sido, après les conflits qui ont fait déplacer les habitants de cette localité vers d’autres régions. L’absence des structures humanitaires pour venir en aide est l’une des difficultés relevées dans la ville, lors d’une mission du RJDH. Le retour des humanitaires est un souhait exprimé par les jeunes en chômage.
La cohésion sociale est constatée dans la ville de Moyenne Sido. Les jeunes musulmans et chrétiens sont toujours ensemble et il est difficile de distinguer ces deux communautés, parce qu’ils sont en parfaite harmonie. Le matin, ils sont dans les cafétérias en train de prendre le petit déjeuner.
Justin Kado, secrétaire général de la jeunesse de Moyenne Sido, déplore n’inexistence des structures humanitaires dans cette ville, qui fait frontière au Tchad. « La jeunesse est délaissée par le gouvernement et les ONG nationales et internationales. Ils nous manque des activités génératrices de revenu », a-t-il relevé.
La même source a par ailleurs ajouté que les structures internationales qui viennent pour quelques appuis de la population, ne recrutent pas les jeunes de la localité. « Les activités de distribution des vivres aux déplacés, par exemple, organisées par des humanitaires, sont exercées que par des personnes qui ont été recrutées dans d’autres localités », regrette la source.
« La principale activité de la jeunesse, c’est l’agriculture. Avec la recrudescence d’insécurité des personnes assimilées à des peulhs armés, ces jeunes sont devenus des errants », a-t-elle déploré.
Moussa Ibrahim, maire de la ville de Moyenne Sido, souligne que la fermeture de la frontière par le gouvernement tchadien, a des répercutions sur la jeunesse de la ville. « La jeunesse quitte la ville pour se rendre au Tchad en quête des activités génératrices de revenu », a affirmé l’autorité municipale.
L’insécurité perpétrée par des hommes armés, l’absence des sociétés dans la ville, la fermeture de la frontière avec le Tchad, plongent la jeunesse de la ville Moyenne Sido dans le chômage. Ils interpellent le gouvernement et les humanitaires à organiser des activités génératrices de revenu dans cette localité pour réduire la crise.