Le préfet de la Haute-Kotto fait le point sur le redéploiement de l’autorité de l’Etat

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Publié le samedi 25 juillet 2015 | RJDH Centrafrique

Le préfet de la Haute Kotto, Robert Morgodé s’est dit confiant par rapport au redéploiement de l’autorité de l’Etat dans sa zone de juridiction. Cette autorité locale a fait savoir que les fonctionnaires et agents de l’Etat continuent d’arriver et de reprendre service. Il l’a dit dans une interview accordée au RJDH le samedi dernier.

Robert Morgodé a indiqué que l’autorité de l’Etat reprend de plus en plus à Bria et ses environs depuis que la sécurité évolue dans le bon sens. Le préfet a fait savoir que la situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée dans la haute Kotto.

« Avant, tout le monde savait que la région était sous contrôle des ex-Séléka qui imposaient leur loi à toute la population. Ils défiaient l’autorité de l’Etat mais depuis que la Sangaris et les forces de la Minusca les ont délogés le 10 février, la situation sécuritaire s’est nettement améliorée. Les hommes en arme ne sont plus visibles et les coups de feu sont rares. La population peut circuler et vaguer librement à ses activités. C’est dans cette ambiance que l’Etat revient au coté de la population pour la rassurer et c’est ce que nous faisons » a-t-il expliqué.

Le préfet a noté que le retour de l’Etat a commencé depuis le 18 février avec la visite de la cheffe de l’Etat de transition. « La présidente avait installé le noyau de l’administration composé du préfet, sous-préfet et quelques responsables des régies financières. Tous avaient pris fonction dans la ville et depuis lors, ils travaillent tant bien que mal. Depuis ce jour, les autres arrivent parce qu’il y a la stabilisation. Aujourd’hui, toutes les administrations sont opérations depuis les écoles, jusqu’à l’administration locale » a précisé Robert Morgodé.

Il a toutefois souligné les difficultés que rencontrent l’administration. « Cette reprise ne se fait pas sans difficulté. Pour le moment, les bâtiments administratifs sont dans des états piteux à cause de la crise. Tout a été détruit. La principale difficulté se situe à ce niveau, les fonctionnaires n’ont pas de bureaux. Les moyens de travail tels que les fournitures de bureaux et autres ne sont pas disponibles », a relevé Robert Morgodé .

L’autorité administrative a fait savoir que « nous sommes obligés de faire avec les moyens de bord car nous ne voulons pas laisser l’administration tomber à cause des difficultés ».

Le préfet de la Haute-Kotto a confié que certains bureaux de la préfecture sont affectés à des services en attendant que les leurs soient réhabilités. « Le bâtiment de la préfecture a été réhabilité et remis par la Minusca. Ce que j’ai pu faire pour pallier à ce problème, c’est d’affecter des bureaux à certains services dont les bâtiments ne sont pas encore réhabilités. Ceci pour aider l’administration à reprendre effectivement service », annonce t-il.

La ville de Bria, une des bases de l’ex-Séléka reprend ses activités après plusieurs mois d’occupation. C’est après l’attaque de la position des ex-Séléka dans cette ville, par les forces de la Sangaris en février 2015 que les premiers fonctionnaires sont arrivés dans cette ville.