Des mesures sont «envisagées» par le gouvernement camerounais en vue de la sécurisation des transporteurs régulièrement victimes d’agressions parfois mortelles sur le corridor terrestre qui va du port camerounais de Douala à la capitale centrafricaine Bangui, a appris APA de source officielle.
L'information a été donnée par le ministre des Transports, Robert Nkili, à la suite d'une réunion avec le Syndicat des chauffeurs professionnels du Cameroun, qui a annoncé un blocus de cette voie à partir de ce 29 juillet prochain.
La sécurité des transporteurs sur cet axe névralgique étant d'abord «un problème diplomatique», le gouvernement a annoncé, pour la mi-août, une réunion de crise avec la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (MINUSCA).
Les acteurs du secteur ont pour leur part réservé leur réponse quant au maintien ou à la levée de leur mot d'ordre de grève, indiquant des concertations avec leur base et rappelant qu'en juin 2014, le même gouvernement, à la suite de l'assassinat d'un de leurs camarades par des bandes armées centrafricaines, avait déjà promis des mesures énergiques en vue de la protection des transporteurs approvisionnant la République centrafricaine à partir du port de Douala et qui n'ont jamais été appliquées.
Les transporteurs camerounais, rappelle-t-on, ont décidé de procéder à un blocus du corridor Douala-Bangui à la suite d'une agression d'une bande rebelle survenue samedi dernier en territoire centrafricain, et qui a officiellement fait 4 morts et 11 blessés chez les camionneurs.
Les protestataires exigent, entre autres, «des garanties de sécurité robustes, avant la reprise du trafic sur ce corridor», l'activation de l'action gouvernementale, côté centrafricain, aux fins de la mise en place d'un cadre de concertation au plus haut sommet du Cameroun et de la RCA, avec l'implication de la MINUSCA.
FCEB/od/APA