Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Pierre Moussa, a présenté le 23 juillet dernier à Yaoundé, au Cameroun, un rapport intitulé « viabilité budgétaire et renforcement du dispositif de surveillance multilatérale au sein de la Cemac ».
Ce document rédigé par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi), note que les critères et les indicateurs actuels de surveillance multilatérale des politiques budgétaires des Etats de la Cemac (solde budgétaire, endettement, arriérés de paiement, inflation…) adoptés en 2001 ne sont ni « faciles à calculer » ni « non manipulables et rapidement disponibles ». Pis, ils ne sont pas « définis de manière à ce que leur suivi permette d’apprécier la viabilité à long terme des finances publiques et leur impact sur la situation conjoncturelle comme sur le potentiel de croissance et de convergence réelle des économie dans la longue durée » et « peinent à prendre en compte l’hétérogénéité des pays de la Cemac ». D’où la nécessité de les réformer.
Le cabinet Ferdi fait remarquer que, jusqu’ici, les Etats de la zone communautaire étaient tenus d’avoir un encours de la dette publique inférieur ou égale à 70% du Produit intérieur brut (PIB) nominal. Mais, si ce critère est si bien respecté aujourd’hui, c’est parce qu’il « n’exerce plus de contrainte après les annulations de dette ». Dès lors, soutient la Fondation Ferdi, « il autorise des rythmes de ré-endettement excessif».
Aussi, la Fondation propose, en plus de ramener le plafond du stock de la dette nominale de 70% du PIB à 60%, de combiner le critère de plafond à celui « d’accroissement ».
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