Le délai de 8 jours fixé par le Ministère centrafricain de la Sécurité Publique de l’Emigration-Immigration dans une note circulaire datant du mois de juin 2015, se rapportant à la régularisation de situation de certaines personnalités occupant illégalement les chambres de l’Hôtel du Centre (3 étoiles) à titre de clients de l’Etat transitoire, souffre encore de non-respect.
Quand rendre un service devient une charge pesante, même le plus généreux de la planète aura à revoir les barèmes de sa générosité. Telle est la situation actuelle de l’Hôtel du Centre à Bangui faute de certains occupants (ancien membres du gouvernement et autres) aux situations irrégulières.
En effet, l’unique Hôtel paraétatique centrafricain, en mal d’entretien ces deux dernières années, souffrent d’une occupation illégale depuis plusieurs mois. Plusieurs personnalités politiques et militaires y résident encore illégalement à plein temps, impactant considérablement sur les entrées financières dudit établissement. De surcroit, la présence de ces « faux bourgeois » fait fuir de nombreux clients réguliers de ce complexe hôtelier aux emplacements très convoités en raison de sa proximité avec le centre-ville de Bangui et la rivière Oubangui.
Pour se vider de cette clientèle encombrante, l’Hôtel du Centre a, par le billet d’une note circulaire signée par le ministre de la sécurité publique de l’Emigration-Immigration Nicaise Samedi Karnou, mis en demeure ses illégaux occupants afin que ceux-ci régularisent leur situation dans un délai de 8 jours. Triste est de constater que cette note circulaire semble n’avoir aucun effet sur la harde des sans domicile fixe (SDF) de la classe politique locale, sur vingt chambres occupées au départ il en reste actuellement sept. Les sept y sont encore et sans perspective de libérer les lieux dans un avenir proche.
Le Département de la Sécurité Publique dit se réserver le droit de procéder aux expulsions pure et simple de ces filous d’hôtels, « des conséquences de poursuites judiciaires pourraient s’en suivre », précise la note circulaire.
Johnny Yannick Nalimo