Championne du monde toute catégorie de détournement de deniers publics et lauréate du trophée international de « génocide économique », la « Sambapanzie » réconforte de plus en plus ses positions dans l’arène politique nationale. Entre l’esbroufe de ses fidèles lieutenants pour narguer tous les contestataires, l’excès de zèle de certains responsables véreux de la transition pour plaire aux investisseurs et la prédation des autres rejetons pour se remplir les poches, la « Sambapanzie » fait visiblement salle comble contre elle dans la Centrafrique profonde y compris la plupart des belligérants de la crise actuelle. Outre ce qui précède, ses affidés se livrent en ce moment à une guerre de chapelle qui risquerait bien fort de déclencher une escalade de la violence dans les prochains jours. A partir du moment où l’on sait que, derrière la faute politique des uns se cache la pourriture de tout un système, il est vivement souhaitable que la « Sambapanzie » balaie devant sa porte pour éviter à son bateau de chavirer. Déjà, le bâtiment heurte depuis un certain temps les pics de la réalité politique. Bien que les trompettistes de la chorale SambaPanzaéenne continuent de jouer faux, grande est la surprise du peuple, de constater que Dame Cathy et ses fidèles destriers raffolent toutes les parts du gâteau national au point de mécontenter la grande majorité des Centrafricains. Manifestement, tous les ingrédients sont réunis pour que les trublions offrent une nouvelle fois à la nation toute entière un plat bien macéré des bruits de bottes.
La gestion clanique et stratégique du pouvoir
Il n’est un secret pour personne que Dame Cathy et ses proches parents gèrent le pays comme si c’était leur propre bien. A titre d’exemple, le Vice-président de la transition, naguère agent de banque, fait partie des personnes les plus écoutées de la « Sambapanzie ». Il peut proposer la nomination d’un personnage quelconque ou demander sa révocation, voire radiation. A ce qu’il parait, c’est lui qui aurait orchestré la dissolution du Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) au moment même où celui s’apprêtait à élire le nouveau directeur de l’agence. Selon les informations de sources concordantes, un ancien cadre de l’Agence était pressenti pour occuper ce poste. Presque tous les membres du Conseil d’Administration affirmaient qu’il avait les épaules assez larges pour mener le bateau à bon port. Or, le Vice-président de la Transition alias « Taper dos » (Nom utilisé en Côte d’Ivoire désigner toutes personnes qui sortent avec les femmes de leurs proches) ne voyait pas les choses de cette manière, d’où la dissolution du Conseil d’Administration de l’ART. Comme si cela ne suffisait pas, il fit un coup de force en imposant une amie de sa sœur à la tête de l’Agence. On apprendra plus tard que la concubine de ce cadre de l’ART, qui fut jadis plébiscité par l’ancien Conseil d’Administration, fait partie des nombreuses proies de Mr « Taper dos ». Compte tenu de l’égo surdimensionné de Mr « toutes les femmes », il décida alors de brader l’avenir de l’agence au détriment d’un plaisir puéril. En réalité, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Si personnes n’osent parler des déboires de la « Sambapanzie »aujourd’hui, c’est juste pour la simple raison qu’une contestation muette et dangereuse s’organiserait en sourdine. Contre toute attente, la « Sambapanzie » développe des stratégies les plus folles pour s’éterniser au pouvoir. Le pouvoir de Bangui voudrait vaille que vaille tirer la transition en longueur jusqu’à ce que les présidentielles françaises de 2017 se tiennent. En effet, la Présidente et ses Conseillers à deux balles pensent que la Droite française est plus proche d’elle que la gauche. Bangui semble convaincu que la droite accéderait au pouvoir en 2017 et la présidente pourrait ainsi compter sur ces éventuels soutiens pour confisquer en douce le pouvoir. C’est pourquoi, les autorités de Bangui joue sur la fibre des bruits de bottes, de la grève des agents de recensement, de l’insécurité, pour réussir le pari du report des élections. De surcroît, les autorités de la transition pensent qu’en débauchant certaines têtes des selekas et des antibalakas, elles parviendraient à faire l’unanimité autour d’elles. Faux ! Car ces quidams ne représentent absolument rien sur le théâtre des opérations. D’autant plus que les états majors des deux camps seraient entrain de préparer le départ par la force de Dame Cathy si jamais les élections ne se tiennent pas à la date impartie.
En voulant jouer avec le feu la « Sambapanzie » risque de se brûler. Avec le jeu sordide du nouveau Mr « Est ce que tu me connais » et leurs stratégies de confiscation du pouvoir, le peuple doit s’attendre ces prochains jours, à un sprint pouvant battre même les records de Usain Bolt. En un mot, la Centrafrique vit dans une atmosphère de guerre non déclarée. Qu’à cela ne tienne, la « Sambapanzie » est juste victime de sa pourriture politique. Plutôt que d’utiliser les mots pour soigner les maux de la société, ils ont plutôt choisi d’agiter le chiffon rouge des bruits de bottes. Allons bonne chance.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste