Le premier ministre a envoyé une mission à Bouar pour négocier la libération du sous-préfet du maire de Baboua enlevés par un groupe armé. Cette mission est conduite par Christophe Gazam-Béti, ministre conseiller du premier ministre, en matière de la bonne gouvernance et de la restauration de l’autorité de l’Etat.
Selon le ministre conseiller Gazam-Béti, joint par Centrafrique Libre, il s’agit d’une mission d’information « je suis à Bouar pour écouter parce qu’il s’agit d’une mission d’information afin de rassembler le maximum de données possibles sur cette affaire » a-t-il précisé.
Le conseiller du premier Gazam-Béti a confié qu’une cellule de crise a été mise en place à cet effet « je travaille avec les autorités locales depuis mon arrivée à Bouar. Nous avons mis en place une cellule de crise composée de moi-même, du sous préfet, des experts de la Minusca. Cette cellule est en train de recevoir les informations nécessaires sur cet enlèvement » a confié Christophe Gazam-Béti qui n’a pas souhaité donner plus de précisions pour, selon lui « donner une chance aux négociations en cours ».
Le ministre conseiller n’a pas souhaité se prononcer sur l’identité du groupe armé responsable de cet enlèvement. Il a toutefois, fait savoir que plusieurs discours sont tenus sur cette affaire « j’avoue qu’il y a plusieurs sons de cloche reçus sur l’affaire mais nous faisons avec » a-t-il précisé.
Le préfet de Nana Mambéré est quant à lui optimiste par rapport à la libération des otages « bien que le préfet n’ait pas encore de contact avec ceux qui détiennent le sous-préfet et le maire, je puis vous dire que les choses évoluent dans le bon sens et je suis convaincu que dans les tout prochains jours ces autorités seront libérées » a confié le préfet.
Il est toujours difficile d’avoir des précisions sur l’identité des ravisseurs même si plusieurs sources parlent des éléments du FDPC de Miskine, opérationnels dans la région. Aussi, les revendications des ravisseurs ne sont pas clairement établies. Selon le préfet, « ils veulent sortir librement de la brousse parce qu’ils sont là bas depuis des mois. Ils ont la volonté de sortir sans être inquiétés voilà ce qu’ils attendent des autorités » a-t-il noté.
De sources bien informées, les contacts formels ne sont toujours pas établis entre l’équipe que la primature a déployée à Bouar et les ravisseurs.
Dans un communiqué de presse publié, le colonel Abakar Sambla, se présentant comme le leader des ravisseurs de ces deux autorités, a menacé de les exécuter si, d’ici une semaine, le ministre conseiller à la présidence Jean-Jacques Démafouth ne le verse pas 350 millions de Fcfa pour un travail qu’ils auraient fait pour cette personnalité.
Centrafrique Libre a tenté en vain d’entrer en contact avec le ministre conseiller Jean Jacques Démafouth pour avoir sa réaction.
Rappelons que le sous préfet et le maire de Baboua ont été enlevés le 19 juillet dernier par un groupe armé non identifié.
Sylvestre. S