« Les élections sont possibles avant la fin 2015 », a déclaré Catherine Samba-Panza, Chef d’État de la transition en visite à Bambari – Capitale de la Ouaka ce jeudi, 30 juillet 2015. Un déplacement qui a pour objectif de restaurer l'autorité de l’État, favoriser la cohésion sociale au sein de la population et inaugurer quelques bâtiments administratifs réhabilités par les Nations-Unies dans cette localité.
Selon les informations recueillies par Radio Ndeke Luka, le Chef d’État de la transition a procédé ce matin à Bambari, à une double inauguration : celles des bâtiments de la Cour d'Appel et de la Mairie réhabilités par la Minusca.
Au cours d'un meeting avec les populations, le Chef d'Etat de la transition s'est félicitée des « travaux abattus par les acteurs de la paix en faveur de la cohésion sociale à Bambari » avant de demander aux détenteurs d’armes et munitions de guerre de les restituer dans le cadre du processus pré DDRR.
Dans le même ordre d'idée, le président de la délégation spéciale de la ville de Bambari, Abel Madipada a déclaré que « la ville de Bambari reprend son cours normal malgré quelques poches de résistances ». Nonobstant cette situation, précise le Maire de Bambari, « plus de 40 milles personnes déplacées internes n'attendent que le désarmement annoncé lors du forum de Bangui pour regagner leurs domiciles ».
Justement à propos des armes, la ville de Bambari a été secouée à quelques heures de l'arrivée du Chef d’État de la transition par des tirs à l'arme lourde dont l'origine demeure encore inconnue. « Il y a eu ce matin des coups de feu un peu partout et on ne sait pas ce qui les justifie malgré l'arrivée du Chef d’État de la transition. La population terrorisée est obligée de rester à la maison», a déclaré sous couvert de l'anonymat, un témoin joint depuis Bambari par Radio Ndeke Luka.
Toujours selon ce témoin, « Malgré les mesures de sécurité dans la ville de Bambari, les peuhls de la ville – pour défier tout le monde - sont sortis hier se promener avec leurs armes ».
D'autres témoignages recueillis sur place font état de ce que les tirs qui ont débuté aux environs de 3h du matin proviendraient de la base des éléments de l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), du chef rebelle Ali Daras. Une accusation rejetée automatiquement par ce groupe rebelle : « C'est de l'ironie, du mensonge, nous avions - nous aussi écouté les tirs vers minuit. C'était trois tirs de sommation et puis c'est tout. On est en train de mener des investigations pour identifier ce malfaiteur qui voulait mettre en péril la visite de Mme la présidente », a déclaré le capitaine Ibrahim Ahamat Nidjad, porte parole de l'UPC.
Le 16 juillet dernier lors d'une rencontre avec le ministre résident de la Ouaka Joseph Agbo, les groupes rebelles présents à Bambari se sont engagés à ne pas perturber le déplacement du Chef d’État de la transition à Bambari.