Bangui le 31 juillet 2015.Encore une œuvre louable de la diaspora centrafricaine de France après de longues années de tergiversations, d’immobilisme ou de rendez vous manqués. Après le parisien Joackim Koumba alias Mackoy qui a tout abandonné pour créer un Grill au Sica 2 en face du croisement Benzvi, l’ingénieur environnementaliste et ancienne gloire du basketball centrafricain Maurice Beyina alias Beys vient de lancer à travers son entreprise familiale CAB (Central African Business) la vente de poulets du groupe espagnol Lauria Sl.
Soucieux du bien être des centrafricains, regardant sur les normes d’hygiène et la traçabilité, et parce que d’après MB « les centrafricains aussi ont le droit de manger » CAB va investir dans l’agro- alimentaire et surtout essayer de développer ses activités sur place. Son emplacement se trouve à quelques mètres de l’ENS( École Normale Supérieure), en face de la radio islamique sur l’avenue des martyrs à 200 m de l’immeuble Marabena.
Si les autres groupes commerciaux de la capitale font venir des poulets surgelés du Brésil qui mettent parfois 7 à 8 mois avant d’arriver en Centrafrique, le groupe CAB met juste un mois pour ravitailler son entrepôt à Bangui. En plus on connait les traces des poulets qui sont vendus par Maurice Beyina grâce à son fournisseur qui n’est pas des moindres: l’entreprise familiale Lauria Sl qui est très respectée en Europe.
Rappelons que plusieurs habitants de Lakouanga ont été dernièrement été hospitalisés après avoir été intoxiqués suite à la consommation de la viande de poulet avariée.
A peine ouverte, les familles centrafricaines et les vendeuses sont déjà satisfaites. Il suffit de regarder la forte affluence sur les images pour le constater. Jean Kpéou maçon que le reporter de Centrafrique Libre avait rencontré sur place au moment du reportage n’avait pu cacher sa joie. « C’est vraiment une première, je suis très content de revenir ici acheter des cuisses du poulets de CAB. Je ne connaissais pas cet endroit, c’est la banderole de la publicité qui m’ avait attiré le lundi dernier, j’avais 1000F, ce qui m’avait permis d’acheter deux grosses cuisses pour ma petite famille de cinq personnes. Tellement que La viande de CAB est tendre et savoureuse, j’ai décidé de l’adopter et d’y retourner« .
Une femme commerçante retrouvée sur les lieux avait exprimé sa fierté de voir un fils du pays se lancer dans cette activité et avait déploré le fait qu’il n’y ait pas d’autres aliments en dehors du poulet. » Il était temps que les centrafricains de la diaspora investissent dans ce domaine plutôt que de faire la politique qui ne mène à rien. J’encourage mon frère Maurice tout en déplorant qu’il ne lance pas en même temps la commercialisation du poisson ».
Interrogé le PDG de CAB a affirmé que son jeune entreprise allait aussi se lancer dans la commercialisation des poissons. Il entend également investir dans l’industrie agro-alimentaire.
Cependant le groupe CAB qui est 100% centrafricain doit faire face aux ennemis de la république et aux vautours qui ont déjà commencé par envoyer les agents du commerce, d’hygiène et des impôts.En RCA, l’État n’encourage jamais la pérennisation des nouvelles entreprises et surtout lorsqu’elles appartiennent aux fils du pays.
Au lieu de les encourager à s’installer sur le territoire, les mafieux locaux font toujours tout pour empêcher ces entrepreneurs au profit de leurs amis étrangers avec qui , ils sont en intelligence. Il suffit d’aller au centre ville de Bangui la capitale pour constater ces forfaitures.
Wilfried Maurice SEBIRO