Monsieur Désiré Bilal Nzanga KOLINGBA me répond et vous répond. Un avant-goût de votre nouvelle émission de la rentrée : « A vous de convaincre ».
Durant une vingtaine minutes d’entretien, j’ai essayé de connaître la bête politique qui n’est autre que Désiré KOLINGBA dit DK dans son proche milieu. L’ancien député de son Etat, plusieurs fois ministre, ancien fonctionnaire international et candidat au président de transition en janvier 2014 a fait le plaisir de répondre à mes questions. Et l’invité du plateau Kadéï Vox l’a fait sans langue de bois.
Ainsi, j’ai cherché à comprendre pourquoi après sa désignation comme président pour prendre les rênes du RDC (Rassemblement Démocratique Centrafricain), certains centrafricains d’ici et d’ailleurs évoquent la notion de scission au sein de ce parti politique crée par son feu père et président de la Centrafrique de 1981 à 1993, André KOLINGBA.
Notre invité a martelé qu’il n’y a aucune mésentente au sein de son mouvement. Les ténors et les militants du parti travaillent en toute symbiose.
La question sur la notion de l’impunité zéro voulue par les centrafricains et les participants au forum national de Bangui du mai dernier a fait réagir mon invité.
Selon Monsieur KOLINGBA, l’impunité est l’un des facteurs qui crée de l’injustice dans la société centrafricaine. Il est donc contre l’amnistie et fera respecter la volonté des centrafricains s’il est élu futur président de son pays.
Pour répondre à la question de savoir si les ex-présidents François Bozizé ont encore un rôle à jouer sur la scène politique en Centrafrique, il pense que les deux anciens présidents sont et demeurent centrafricains. Ils ont le droit de revenir dans leur pays mais néanmoins, si la justice a des choses à leur reprocher, qu’elle fasse son travail dans une impartialité totale vue qu’elle demeure indépendante.
S’agissant de l’accomplissement de la mission de la présente de transition Mme Catherine SAMBA-PANZA, notre invité nous fait comprendre qu’il y a eu un net progrès au niveau de la sécurisation du pays. Mais il faudra souligner que la présidente n’a pas encore fini son mandat de transition. « La transition n’est pas terminée », dit-il.
Lors de cet entretien, nous avons évoqué le forum de Bangui qui s’est tenu au mois de mai dernier.
M. KOLINGBA retient qu’il y a une forte mobilisation très forte des populations centrafricaines de la capitale et des 16 préfectures suivie des recommandations qui ont été prises. Donc pour lui le forum est une réussite nationale. Il prône de ce fait la liberté d’aller et de venir en rétablissant l’autorité de l’Etat et la sécurisation des frontières avec les pays voisins de la RCA.
Monsieur KOLINGBA se dit d’être rattaché aux valeurs républicaines telles que la justice sociale, la laïcité. La bonne gouvernance aussi semble être son cheval de bataille s’il est élu président de la Centrafrique. L’exemplarité sonne désormais comme un glas pour lui.
Rocka Rollin LANDOUNG, Directeur de Publication Kadéï Vox