Si l’histoire s’écrivait à l’encre de la lucidité en Centrafrique, cela engendrait inéluctablement un sursaut national à l’heure actuelle. S’il est devenu bien triste commodité que le pays replonge parfois dans l’escalade de la violence, c’est juste pour la simple raison que les personnalités, qui font l’actualité voudraient que les miasmes de la crise régénèrent de temps en temps. Pendant que Dame Cathy gambergeait sur le canapé quelques mois après son accession au pouvoir, nous avions publié le 26 Août 2014 dans les Plumes de RCA un article sur le Général Achaffi qui n’est rien d’autre que l’homme fort du km5. Dans cet article, nous avions mis un accent particulier sur la résistance des seleka du km5. Deux jours plus tard le 28 Août 2014, Guy José KOSSA publia également dans les colonnes des Plumes de RCA une tribune sur les Conspirateurs et Criminels politico-mafieux au coeur du pouvoir en Centrafrique.Voici un extrait de la tribune:
« ...CHEF D’ETAT MAJOR DU KM 5: Général Achaffi. C’est lui, l’homme qui aurait dirigé l’opération ayant abouti au carnage de Fatima, en date du 28 mai 2014, et qui organise toutes les résistances et manifestations visant à maintenir le KM5 hors du contrôle des troupes internationales.
CHEF D’ETAT MAJOR ADJOINT : Fadoul. Il est commerçant et dirige le groupement des commerçants tchadiens du km 5. Il règne en maître dans toute la partie occupée par les Sélekas et n’hésite pas à exécuter sommairement toutes les personnes qui ne partagent pas sa vision et ses points de vue, quant à l’utilisation des moyens radicaux qu’il suggère, pour en finir une fois pour toute, dit-il, avec la crise centrafricaine.
TIDJANI ET HAROUN GAYE : Ils sont les poches lieutenants de Fadoul, chargés des opérations secrètes. Ils font régner la terreur dans la zone du km5 qu’ils occupent et imposent une dictature sans merci. On leur prête la mort intervenue il y’a environ un mois, d’un ressortissant Camerounais. Entre le bar ABC et le restaurant « beau séjour », prenez garde de passer par là, car ici règne une zone de non droit, où non seulement ces deux énergumènes ont cru devoir imposer l’enseignement du « coran » de la partition, mais ils abattent aussi froidement, tout récalcitrant aux règles qu’ils imposent. Fadoul, Tidjiani et Haroun ont eux-aussi fait partie du commando qui avait donné l’assaut mortel à l’église de Fatima.
Pourquoi et comment, ces chefs rebelles tchadiens et soudanais, semblent jusqu’ici non seulement très bien protégés, mais surtout pas dénoncés ? Il règne sur ce point un mystère à élucider. Apparemment Achaffi, Fadoul, Tidjiani et Haroun seraient bien connus des services de renseignements militaires des troupes étrangères stationnées à Bangui, qui les « entretiendraient » dans l’espoir de les transférer plus tard à la CPI. Mais dans la nuit du 19 au 20 août dernier, des militaires de la mission de sécurisation de l’Eufor RCA qui patrouillaient dans un quartier du 3e arrondissement ont été attaqués par des individus en possession d’armes légères. Les combats ont fait plusieurs victimes de part et d’autre. Les forces internationales auraient-ils pris la mesure du danger ? A ce qu’il semble, l’objectif de Sangaris et de l’Eufor serait aujourd’hui d’en découdre avec ces mercenaires lourdement armés du KM5. Mais il faudrait au préalable l’autorisation de Samba-Panza, laquelle tarde à venir. Par ailleurs, le collectif des musulmans du KM5, certainement de bonne foi, craint le désarmement de la zone, ce qui aurait pour conséquence de livrer les habitants de ces quartiers aux exactions des Antibalaka… » Fin de citation
Au delà de tout ce qui précède , Tidjani et Haroun Gaye auraient un contact régulier avec les plus hautes autorités des forces étrangères stationnées à Bangui. Selon une source concordante, ces deux énergumènes auraient pris l’habitude de se pointer systématiquement au siège du Binuca pour réclamer des indemnisations à chaque fois qu’un musulman décède des suites d’un affrontement quelconque. A ce qu’il parait, ils obtiennent toujours réparation. Et c’est ainsi que le décès des musulmans est devenu le fond de commerce de ces deux irréductibles d’Achaffi.
Si gouverner c’est prévoir, Dame Cathy devait en principe se servir parfois de nos article dont ses sbires assimilent fréquemment à un tissu de mensonge pour prévenir les conflits chez nous. On ne lui demande guère de nous donner le prix Nobel de des informations concrètes mais plutôt de se rendre à l’évidence au moment opportun. Sinon à quoi rime cette traque à quelques semaines des élections ? Encore un mot contre les maux.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE