Dans son rapport devant le conseil de sécurité le mercredi 05 Août, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique Babacar Gaye a relevé une évolution positive de la situation politique et sécuritaire dans le pays à l’actif de la Minusca.
Selon Babacar Gaye, les déploiements dans près de 40 localités des unités de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine "ont contribué à l'amélioration de la situation sécuritaire qui reste toutefois fragile". Même si certains déplacés regagnent les zones sous sécurités des forces de la Minusca où on note également des timides reprises d’activités économiques, d’importantes zones du territoire centrafricain demeurent assujettis aux exactions des groupes armés.
Il affirme par ailleurs une grande préoccupation vis-à-vis des graves situations de violations des droits de l’homme notamment des harcèlements, de détention arbitraire, etc. Il a également remis en cause la recrudescence des violences sur l'axe principal qui relie la capitale Bangui au Cameroun, dans l'ouest du pays. Un véhicule du Programme Alimentaire Mondial a été pris pour cible dans cette zone le 18 juillet dernier, un drame ayant causé la mort d’un chauffeur camerounais.
Le représentant a vivement remercié les heureux donateurs qui soutiennent financièrement cette mission, tout en les exhortant à combler gap financier de 11 millions de dollars dans les besoins d’accompagnement de la Centrafrique au processus électoral ; processus qui est déjà lancé. 478 000 électeurs sont déjà enregistrés au niveau de Bangui.
Malgré l’effort de la communauté internationale de stabiliser le pays, les affrontements inter-communautaires persistent à travers des foyers de violences à travers le territoire. Ce jeudi 06 Août, on annonçait au moins 12 morts dans une attaque de miliciens anti-balaka suivie de représailles d'ex-Séléka.
Pour finir son rapport, Babacar Gaye a appelé la communauté internationale à maintenir son soutien à la République centrafricaine, précisant. "La République centrafricaine est à la croisée des chemins, les étapes à venir sont difficiles car elles nécessitent du dépassement de la part des leaders, du pardon de la part de la population et de la justice au bénéfice de tous", a-t-il déclaré.