APA – Douala (Cameroun) - Le trafic frontalier entre le Cameroun d’une part et la Centrafrique et le Tchad d’autre part, connaît de nombreuses perturbations, le corridor Douala-Bangui et Douala-N’djamena faisant l’objet de nombreuses tracasseries pour des raisons sécuritaires.
S'il est vrai que le Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT) et le Syndicat des camionneurs ont réussi à désamorcer la grève que projetaient d'organiser les chauffeurs en signe de protestation contre l'insécurité grandissante dans le corridor Douala-Bangui, la situation est loin de revenir à la normale.
« Il y a trop de contrôle en route. Parfois, pour parcourir une distance de 100 km, il faut parfois 36 contrôles de la police et de la gendarmerie, c''est notamment le cas entre la ville de Touboro à l'Extrême-nord du Cameroun et N'djamena la capitale du Tchad, où l'on peut passer deux jours là où il fallait 4 heures d'horloge par le passé », rapporte un camionneur.
A cause des menaces de la secte terroriste nigériane Boko Haram, les mesures de sécurité ont été renforcées, ce qui amène souvent les forces de l'ordre à décharger toute une cargaison de marchandises afin de passer aux fins prêts le contenu des véhicules.
Sur le corridor Douala-Bangui, après l'assassinat d'un quatrième camionneur camerounais il y a deux semaines par des bandes armées centrafricaines, le trafic est au ralenti, en dépit de l'engagement des autorités centrafricaines de renforcer les mesures de contrôle dans leur territoire.